Enfants : la dermatite atopique responsable de 15 à 22 jours d’absentéisme scolaire

Enfants : la dermatite atopique responsable de 15 à 22 jours d’absentéisme scolaire

À l’occasion de la Journée internationale de la dermatite atopique, une enquête s’est intéressée aux répercussions de cette maladie de peau sur la vie quotidienne des adolescents.

Un enfant sur dix souffre de dermatite atopique. Cette maladie chronique inflammatoire de la peau se développe dès l’âge de trois mois. Si chez les tous-petits, les lésions s’installent sur le cuir chevelu, les joues ou les fesses, elles peuvent se localiser au niveau des plis, des mains et de la bouche chez les enfants plus grands. “La majorité des dermatites atopiques disparaissent au cours de l’enfance (50% avant 5 ans), mais 10 à 15% des cas persistent jusqu’à l’âge adulte”, rappelle l’Inserm. Ce lundi 14 septembre, à l'occasion de la Journée internationale de la dermatite atopique, le laboratoire Sanofi Genzyme relaye une étude consacrée à cette maladie très fréquente. Cette enquête s’est intéressée à la qualité de vie des adolescents touchés.

Si cette pathologie fait partie des maladies de peau les plus fréquentes, les jeunes patients sont souvent victimes de moqueries et de préjugés. Ainsi, plus d'un ado souffrant d'une dermatite atopique sur trois (35%) déclare avoir déjà été victime de moqueries ou subi un isolement. Ils sont 57% à se sentir gênés, malheureux ou tristes. La moitié a rapporté des problèmes de sommeil. De plus, l’étude rapporte que près de la moitié des patients ont manqué l'école à cause de la dermatite atopique au cours des douze derniers mois. 42% des parents ont déjà été obligés de s'absenter du travail. D’ailleurs, chez les adolescents, cette maladie a été la cause de 15 à 22 jours d’absentéisme à l’école par an. Preuve que cette maladie de peau affecte toute la famille, 26% des parents affirment délaisser les autres enfants pour se concentrer sur cette maladie.

Des facteurs génétiques

La dermatite atopique évolue par poussées et se manifeste par de fortes démangeaisons, des lésions cutanées avec un risque de surinfection et une sécheresse de la peau sur les zones atteintes. “Les études familiales ont montré que la dermatite atopique est effectivement associée à des facteurs de prédisposition génétique : entre 50 et 70% des individus atteints ont un parent au premier degré qui l’est aussi. Si les deux parents sont atteints, le risque pour l’enfant de développer un eczéma allergique atteint 80%”, souligne l’Inserm. Et de poursuivre : “Des études récentes ont notamment mis en évidence des anomalies affectant le gène codant pour la filaggrine et d’autres molécules nécessaires à la constitution de la couche cornée et à la résistance de la barrière cutanée”. Au cours des quarante dernières années, les cas de dermatite atopique ont augmenté. “De nombreux facteurs peuvent contribuer à cette hausse soudaine : excès d’hygiène et perte de stimulation du système immunitaire à une phase précoce du développement, lavage excessif de la peau, habitat très isolé et mal ventilé favorable aux acariens, présence accrue d’animaux domestiques, évolution et diversification précoce des habitudes alimentaires, expositions au tabac et aux pollutions urbaines industrielles, grossesses plus tardives et enfants plus souvent gardés en communauté”, liste l’Inserm.

Pour soulager la dermatite atopique, les patients ont recours à des soins locaux. En effet, un traitement de fond composé d’émollients permet d’hydrater la peau et de restaurer sa fonction de barrière. D’autres traitements sont à appliquer pendant une poussée. Il s’agit alors de réduire l’inflammation et les démangeaisons afin de limiter le risque de surinfection grâce à une solution antiseptique, un dermocorticoïde et un immunomodulateur. Les cures thermales peuvent également soulager les patients.