Enceinte, elle lance des appels à l’aide mais personne ne s’en soucie, sa fille meurt à la naissance

Une femme de 33 ans a averti les médecins à sept reprises qu'elle ne pouvait plus sentir son bébé bouger. Malheureusement, le manque d’intérêt des professionnels de santé à son égard a conduit à une situation tragique.

A depressed pregnant woman worried about her baby, in the hospital clinic.

C’est le cauchemar de toute mère, celui de perdre son enfant. Carly Hardwidge, une jeune femme de 33 ans, en a fait la malheureuse expérience et ce, avant même d’avoir eu la chance de rencontrer son bébé. Comme elle l’a expliqué difficilement au Sun, tout a commencé quelques semaines avant son accouchement.

Du jour au lendemain, la trentenaire, originaire du Wilshire, n’a plus senti bouger son nourrisson. Elle a alors fait part de cette situation au médecin et a averti à plusieurs reprises les sages-femmes des différents maux qui la rongeaient. Elle souffrait notamment de contractions, était victime de fuites urinaires et avait des écoulements tachés de sang. Seulement voilà : malgré ses appels à l’aide, le personnel n’a pas été correctement attentif à ses préoccupations et ne l’a jamais orientée vers un obstétricien.

"Je n’ai jamais été écoutée ni prise au sérieux par le personnel hospitalier. Cela a affecté ma santé mentale et continue de nous affecter massivement, ainsi que mon partenaire Haydn et nos autres enfants", a-t-elle expliqué tout en rappelant avoir déjà fait deux fausses couches par le passé et avoir été victime de pré-éclampsie (une maladie de grossesse). Des antécédents qui auraient dû mettre la puce à l’oreille du personnel hospitalier, lequel aurait dû la classer comme personne “à haut risque”. Un statut qui aurait permis de garantir une meilleure et plus efficace surveillance des médecins.

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Ces graves manquements ont notamment conduit à la mort de sa fille à la naissance, selon le Médiateur parlementaire et des services de santé (PHSO). "Nous n’avons pas perdu un bébé, nous avons perdu toute une vie ; ses premiers pas, ses premiers mots, son premier jour d'école", a déclaré la victime, mère de deux autres enfants.

Face à cette tragédie, un porte-parole des Royal United Hospitals de Bath a donc réagi, présentant dans un premier temps ses condoléances. "Nous sommes profondément désolés pour la perte tragique et la détresse émotionnelle vécue par la famille”, a-t-il déclaré tout en revenant sur cet incident. "Nous nous excusons pour les manquements identifiés et acceptons pleinement les recommandations (le versement de 1000 livres notamment) du médiateur parlementaire du service de santé”.

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Comme demandé, il est également revenu sur les leçons tirées depuis ce drame. "Nous avons apporté des changements en réponse à cette affaire, notamment une formation relative à la réalisation d'évaluations des risques, à l'identification du moment opportun pour faire appel à des consultants et à l'intégration d'un kit d'outils de communication”.