En Irak, Baaj, ville à la frontière syrienne, reprise à l'EI

Des miliciens des Forces de mobilisation populaire. Cettes milices chiites irakiennes soutenues par l'Iran ont repris au groupe Etat islamique (EI) la ville de Baaj, située près de la frontière syrienne. /Photo prise le 1 juin 2017/REUTERS/Alkis Konstantinidis

BAGDAD (Reuters) - Les Forces de mobilisation populaire, milices chiites irakiennes soutenues par l'Iran, ont repris au groupe Etat islamique (EI) la ville de Baaj, située près de la frontière syrienne, annonce l'armée irakienne dimanche. Les miliciens chiites cherchent depuis un certain temps à sécuriser la zone frontalière en coordination avec les forces du président syrien, Bachar al Assad. On estime, selon des sources irakiennes et américaines, que c'est dans ce secteur, côté irakien de la frontière, que se cacherait le chef de l'EI, Abou Bakr al Baghdadi. Plus à l'est, l'armée et la police irakiennes concentrent leurs efforts sur la reprise de Mossoul, où les djihadistes ne tiennent plus qu'une petite enclave autour de la vieille ville. L'armée de l'air irakienne a fourni un appui aérien aux Forces de mobilisation populaire lors de l'assaut de la ville, a déclaré l'état-major. L'Etat islamique contrôle toujours une bande de territoire désertique le long de la frontière syro-irakienne, au sud de Baaj, notamment le poste-frontière d'Al Kaïm. La chute de Mossoul marquerait sans conteste la fin du califat autoproclamé par Al Baghdadi en juin 2014 dans la deuxième ville d'Irak, mais l'EI conserve encore deux petits centres urbains dans le pays: Tal Afar, à l'ouest de Mossoul, et Haouidja, entre Mossoul et Bagdad. En Syrie, le groupe djihadiste est encerclé à Rakka par les milices arabo-kurdes soutenues par les Etats-Unis, qui annoncent une offensive dans les prochains jours contre la "capitale" syrienne de Daech. (Maher Chmaytelli, Gilles Trequesser et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)