Claude Brasseur est mort à l'âge de 84 ans : retour sur sa vie et sa carrière
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Claude, Brasseur de père en fils
Claude Brasseur, de son vrai nom Claude Espinasse, naît le 15 juin 1936 à Neuilly-sur-Seine. Fils des acteurs Pierre Brasseur (Quai des brumes, Les Enfants du paradis…) et Odette Joyeux (Douce, Le mariage de chiffon…), il est en outre le filleul de l’écrivain Ernest Hemingway. Une lignée prestigieuse dont il ne tardera pas à incarner la 5e génération.Georges Galmiche\INA via Getty Images - 2/21
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Chez les Brasseur, la comédie est en effet une affaire de famille qui remonte à la Restauration. La dynastie a pour patriarche Jules Dumont, le fils d’un marchand de bois qui prendra au mi-temps du XIXè siècle le nom de Jules Brasseur. Acteur comique réputé, il fondera plus tard le Théâtre des Nouveautés.Roger Viollet via Getty Images/Roger Viollet via Getty Images - 3/21
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Durant son enfance, le petit Claude côtoie quelques unes des plus éminentes figures de l’époque (Jouvet, Kessel, Sartre, Signoret…), qu’il qualifiera bien des années plus tard et non sans humour, de "collègues de bureau" de ses parents. En dépit de ce décor idyllique toutefois, le jeune garçon vit des moments douloureux.Gamma-Rapho via Getty Images - 4/21
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Ses parents, très pris par leurs activités, le mettent en effet très tôt en pension. Malgré la distance, sa mère, peu affectueuse, reprochera longtemps à Claude d’avoir été un frein à sa carrière. Un procès injuste dont il gardera un souvenir douloureux, d’autant plus que la vie chez les oratoriens ne fut pas des plus faciles. Il en sortit néanmoins doté d’une aptitude à faire le clown qui ne le quittera plus.QUINIO/Gamma-Rapho via Getty Images - 5/21
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Malgré son ascendance, Claude Brasseur ne s’oriente pas immédiatement vers la comédie. Il décide dans un premier temps de se consacrer au journalisme. Apprenti reporter, il fait ses premières armes à Paris Match en tant qu’assistant photographe. Une interview avec la grande Elvire Popesco va changer sa vie.Gamma-Keystone via Getty Images - 6/21
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La comédienne, qui vient tout juste de racheter le Théâtre de Paris, lui prend en effet le stylo des mains et lui dit que sa place est sur les planches. Elle lui offre d’ailleurs ses premières répliques dans Judas de Marcel Pagnol. Il enchaîne dès l'année suivante au cinéma dans Rencontre à Paris de Georges Lampin.Roger Viollet via Getty Images - 7/21
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Alors qu’il joue dans Le Pays d’où je viens de Marcel Carné, en 1956, l’équipe du tournage s’installe dans une caserne. Le jeune homme n’ayant pas encore fait son service militaire, il se laisse convaincre par les officiers présents de l’effectuer en Algérie. Erreur funeste qui le conduira à assister aux horreurs de la guerre, et à tuer lui-même un fellagha qui menaçait sa vie. Il regrettera toute son existence de ne pas avoir eu à l’époque la culture politique pour devenir objecteur de conscience.DR - 8/21
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Claude Brasseur reviendra d’Algérie nanti de la Croix de Guerre. Une décoration qui provoquera la colère de son père, qui lui dira alors : "N’oublie pas que seules quelques secondes séparent une décoration d’une oraison funèbre."Roger Viollet via Getty Images - 9/21
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De retour à Paris, le jeune comédien tourne avec les plus grands réalisateurs (Renoir, Carné, Franju…). Mais c’est pourtant la télévision qui lui offre ses premiers grands rôles. En 1965, il interprète ainsi Rouletabille dans Le Mystère de la chambre jaune de Jean Kerchbron, et Sganarelle dans Dom Juan ou le Festin de pierre de Marcel Bluwal.Claude James\INA via Getty Images - 10/21
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Surtout, il accède à la notoriété grâce à son rôle de François Vidocq dans Les Nouvelles Aventures de Vidocq de 1971 à 1973, où il remplace Bernard Noël, qui était dans les années 1960 le protagoniste de la première série.Mondadori via Getty Images - 11/21
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En 1970, après avoir été marié à la journaliste de mode et mannequin Peggy Roche, Claude Brasseur convole en justes noces avec Michèle Cambon dont il a un fils, Alexandre. Lequel se lancera bien des années plus tard sur les traces de son père, entretenant ainsi le mythe d’une dynastie née près d’un siècle et demi plus tôt.Michel Ginfray/Sygma/Sygma via Getty Images - 12/21
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Parallèlement à sa carrière d’acteur, Claude Brasseur est également un sportif accompli. Il aurait même pu participer aux JO d’hiver à Innsbruck avec l’équipe de France de bobsleigh en 1964, si un grave accident aux entraînements ne l’avait pas empêché de se présenter le jour de l’épreuve.Roger Viollet via Getty Images - 13/21
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Un rendez-vous avec le haut niveau qui sera seulement différé. Fan de compétition automobile, Claude Brasseur a en effet participé à plusieurs épreuves de rallye, comme le Paris-Dakar. Aligné à six reprises au départ de la course, il la remportera même une fois comme co-pilote de Jacky Ickx en 1983.Jean GUICHARD/Gamma-Rapho via Getty Images - 14/21
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Il lui faut attendre 1974 pour que sa carrière décolle au cinéma, grâce au film Les Seins de glace de Georges Lautner. Il y incarne le personnage de François Rollin, un écrivain parti chercher l’inspiration sur la Côte d’Azur, et tombé sous l’emprise d’une jeune femme aussi mystérieuse que dangereuse.DR - 15/21
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Mais c’est avec Un éléphant ça trompe énormément d'Yves Robert (1976) qu’il connaît véritablement la consécration. Cette "chronique très agitée des démêlés de certains hommes avec certaines femmes qui ne sont pas nécessairement les leurs", selon les mots du scénariste Jean-Loup Dabadie, dans laquelle Claude Brasseur incarne l’un des premiers personnages homosexuels "positifs" du cinéma français, lui vaudra le César du meilleur second rôle.AFP - 16/21
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Claude Brasseur s'affirme dans les années 1970 et 1980 comme un des ténors du cinéma politico-policier. Très à l’aise dans les rôles de flic sanguin adepte du "parler-vrai" , il triomphe notamment dans La Guerre des polices de Robin Davis. Son rôle du commissaire Fush lui vaut en 1980 le César du meilleur acteur.Jean-Louis URLI/Gamma-Rapho via Getty Images - 17/21
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Acteur doté d’une large palette, capable de jouer aussi bien sous la conduite de François Truffaut que de Fabien Onteniente, Claude Brasseur traverse sans encombre les décennies et les rôles. Un naturel apparent qu’il mettra aussi bien au service de La Boum de Claude Pinoteau que de Les loups entre eux, ou encore, bien des années plus tard, de la série des Camping. Tant et si bien qu’à la fin de sa carrière, sa filmographie comptera pas moins de 90 longs-métrages.Sunset Boulevard/Corbis via Getty Images - 18/21
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Mais s’il est à l’aise devant la caméra, Claude Brasseur l’est tout autant sur les planches (35 pièces au compteur). Avec les années, la voix se fait plus rauque, et la présence gagne en épaisseur, au point d’éclipser parfois celle de son père Pierre, dont l’organe sonore avait fait vibrer de nombreux théâtre.Eric Fougere/VIP Images/Corbis via Getty Images - 19/21
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Ses performances théâtrales lui vaudront même à deux reprises d’être récompensé lors de la cérémonie des Molière. Une première fois en 2000 pour son rôle dans À torts ou à raison et une deuxième en 2015 pour son interprétation de Clemenceau dans La Colère du Tigre.Bertrand Rindoff Petroff/French Select/Getty Images - 20/21
Claude, Brasseur de père en fils
Après avoir refusé de nombreuses fois de se livrer à l’exercice, l’acteur consent à écrire son autobiographie, à l’âge de 78 ans. L’ouvrage, intitulé simplement Merci !, est d’une remarquable sincérité. De son enfance douloureuse à sa glorieuse ascendance, en passant par la guerre d’Algérie et son amitié pour Jean-Paul Belmondo, Claude Brasseur y remonte le fil du temps, sans fausse pudeur.DR - 21/21
Claude, Brasseur de père en fils
Claude Brasseur nous a quittés le 22 décembre 2020, à l’âge de 84 ans. Si sa voix, reconnaissable entre mille, ne résonnera plus dans les théâtres, son nom, lui, devrait lui survivre encore longtemps…Alain BENAINOUS/Gamma-Rapho via Getty Images
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