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En Alsace, Sarkozy prône le retour aux valeurs nationales

Nicolas Sarkozy s’est prononcé mercredi pour un retour aux valeurs et aux frontières nationales lors d’un meeting à Schiltigheim (Bas-Rhin), près de Strasbourg, à deux semaines d’élections régionales pour lesquelles les sondages prévoient des scores élevés pour le Front National. /Photo prise le 25 novembre 2015/REUTERS/Vincent Kessler

SCHILTIGHEIM, Bas-Rhin (Reuters) - Nicolas Sarkozy s’est prononcé mercredi pour un retour aux valeurs et aux frontières nationales lors d’un meeting à Schiltigheim (Bas-Rhin), près de Strasbourg, à deux semaines d’élections régionales pour lesquelles les sondages prévoient des scores élevés pour le Front National. Le président du parti Les Républicains a salué les mesures de sécurité adoptées par le gouvernement après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, tout en déplorant qu’elles n'aient pas été prises après ceux de janvier. Il les a en outre jugées insuffisantes au regard de la crise morale que traverse selon lui notre société. "S’en contenter serait une grave erreur car, dans ce combat, nos faiblesses ne sont pas que sécuritaires", a-t-il dit devant une salle pleine d’un millier de personnes et alors que 500 autres suivaient le discours sur des écrans disposés à l’extérieur. "Il y a tant de domaines où la République a trop reculé. Ceux qui nous frappent savent que nous sommes vulnérables", a-t-il poursuivi en dénonçant quatre décennies de "conformisme" selon lui responsable d’un malaise "dans l’école, dans la justice, dans l’économie, dans la politique". Nicolas Sarkozy était entouré de Philippe Richert, président de la région Alsace et candidat en Alsace-Champagne Ardenne-Lorraine, mais aussi de Xavier Bertrand, candidat en Picardie-Nord Pas-de-Calais, deux futures régions où une victoire du Front national n’est pas exclue. Reprenant quelques-uns des thèmes chers au parti de Marine Le Pen, il a dénoncé, sous des applaudissements nourris, la soumission à la mondialisation qui "provoque partout la révolte des peuples". Tous en s’affirmant européen de toujours et pour toujours, il a accusé l’Union européenne de "gommer une grande partie de l’histoire européenne". Le chef de l'opposition s'est également élevé contre l’égalitarisme, le communautarisme, le multiculturalisme et a dénoncé "le sentiment d’abandon du monde rural qui se sent humilié parce qu’il est oublié". "Vive la République que nous aimons, vive la France de toujours", a-t-il conclu avant d’entonner La Marseillaise. (Gilbert Reilhac, édité par Myriam Rivet)