Employée d'autoroute tuée à un péage: un témoin de la scène raconte que "la voiture n'a pas freiné du tout"

Une femme est morte après avoir été percutée par une voiture dans la nuit du 13 au 14 août au niveau de la barrière de péage de Saint-Avold (Moselle). Employée de la Sanef, concessionnaire de l'autoroute A4 reliant Paris à Strasbourg, l'employée de 59 ans était venue en aide à un motard qui n'arrivait pas à payer.

"Elle est venue sur la voie, et une voiture est arrivée de derrière moi et a percuté cette dame de plein fouet", explique le motard ému. Comme tous les jours, Maxime empruntait le péage. Mais ce soir-là, il n'arrive pas à payer.

L'employée du péage sort donc sur la chaussée pour tenter de résoudre la situation. Et c'est là qu'un véhicule déboule. "La voiture ne s'est pas arrêtée n'a pas freiné du tout. Je me dis juste que ça ne devrait pas exister", regrette-t-il.

"Moi je suis rentré chez moi, pas cette dame"

Pompier volontaire, Maxime tente de secourir la femme percutée. Sans matériel, il prodigue les premiers soins en attendant les secours qui ne suffiront finalement pas. "Pour le mari qui est très très triste, pour sa famille, ses collègues… c'est très très compliqué", poursuit le motard qui a échangé avec la famille de la victime pour partager son récit.

Maxime n'a pas réussi à relever la plaque du véhicule qui est toujours recherché. "Tout laisse à croire à un délit de fuite. Sur des voies de péage sur autoroute, si on a un piéton, on ne peut pas faire autrement que de ne pas le voir”, analyse le commandant de gendarmerie Nicolas Guillemin depuis le péage où a eu lieu le drame.

Pour Maxime, le choc est encore vif. "C'est un métier qui est dangereux. J'ai appris qu'elle était à quatre mois de la retraite, qu'il ne lui restait plus longtemps à travailler. Moi je suis rentré chez moi, pas cette dame", termine-t-il. "Sanef en deuil, attention à nos équipes", peut-on désormais livre au péage de Saint-Avold.

Article original publié sur BFMTV.com