Emplois fictifs : 5 millions d’euros, la fraude présumée du Front National

Le Front national est dans la tourmente. En plein entre-deux tours de la présidentielle française, l’affaire des emplois fictifs au Parlement européen revient sur le devant de la scène. Presque 5 millions d’euros, c’est le chiffre transmis aux juges financiers. 5 millions d’euros de salaires qui auraient été versés frauduleusement aux assistants d’eurodéputés frontistes entre avril 2012 et avril 2017, contre 1,9 million annoncés lors d’une évaluation de 2015. Dix-sept élus, dont Marine Le Pen et son mari Louis Aliot, Jean-Marie Le Pen et Florian Philippot, et plus d’une quarantaine d’assistants sont visés. Les juges ont demandé au Parlement européen de lever l’immunité de Marine Le Pen. Le 26 avril, le Parlement européen a lancé le processus qui pourrait aboutir à la levée de l’immunité parlementaire de la chef du Front National. Marine Le Pen a refusé de se rendre à une convocation le 10 mars en vue de sa possible mise en examen pour abus de confiance. “Cinq millions d’euros, c’est n’importe quoi”, a réagi le trésorier du parti, Wallerand de Saint Just, en déplorant une “énième violation du secret de l’instruction”.