Publicité

Emplois aidés : l'exécutif prépare le reflux

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, au Pôle Emploi de Lyon Part-Dieu, le 4 août.

Malgré une rallonge de 13 000 contrats pour 2017, le gouvernement se prépare à réduire drastiquement le nombre de ces emplois en 2018 pour les personnes en difficultés.

C’est une petite musique venue des îles qui pourrait vite casser les oreilles de l’exécutif à la rentrée. Avant les vacances parlementaires, deux députés ultramarins avaient interpellé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, sur la diminution de ces contrats subventionnés par l’Etat. A l’Assemblée nationale, le député Nouvelle Gauche (PS) Serge Letchimy avait dénoncé la suppression de «2 000 emplois» en Martinique. Son collègue La France insoumise de la Réunion, Jean-Hugues Ratenon, s’était fait porte-parole des maires de son département qui menacent de reporter la rentrée scolaire par manque de personnel rémunéré grâce à ces contrats aidés. Or si, pour l’instant, la grogne concerne essentiellement l’outre-mer, elle pourrait s’étendre dès septembre aux collectivités locales et associations de métropole déjà touchés – directement pour les premières, indirectement pour les secondes – par les coupes budgétaires décidées fin juillet par l’exécutif. Pour l’heure, le gouvernement en reste à ce qu’il dit depuis mi-juillet : si 293 000 de ces contrats seront bien financés en 2017, il veut en «réduire le volume» par la suite afin de faire des économies.

Le gouvernement a-t-il réduit le nombre d’emplois aidés ?

Non, en tout cas pas ceux qui étaient prévus… Il a même consenti à une rallonge de 13 000 contrats à la mi-juillet. Explications. L’enveloppe offerte par la loi de finances 2017 adoptée par la précédente majorité – 2,4 milliards d’euros – était taillée pour 280 000 emplois aidés. Premier problème : à peine arrivée rue de Grenelle, Pénicaud a fait savoir que 60% des crédits concernés avaient été consommés par le gouvernement de Bernard Cazeneuve, très friand de ces emplois à l’approche de la présidentielle pour faire baisser le chômage rapidement et permettre à François Hollande de se représenter. «Près (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Seine-et-Marne : une voiture rentre dans une pizzeria, une jeune fille tuée
Darmanin porte plainte contre Mediapart après un article sur ses vacances en Corse
Manif anti-Cigéo à Bure: «Ce sont les forces de l’ordre qui ont mis le feu aux poudres»
Police de proximité: Ciotti (LR) dénonce «une lubie de la gauche» inefficace
Nathalie Sage Pranchère: «Il y a une perte de contrôle de son propre corps»