Emmy Awards : Pourquoi D’Pharaoh Woon-A-Tai portait une trace de main rouge sur le visage

D'Pharaoh Woon-A-Tai a laissé sa trace sur le tapis rouge des 76e Primetime Emmy Awards.
Gilbert Flores / Variety via Getty Images D'Pharaoh Woon-A-Tai a laissé sa trace sur le tapis rouge des 76e Primetime Emmy Awards.

CULTURE - Pour son premier tapis rouge aux Emmy Awards, l’acteur canadien D’Pharaoh Woon-A-Tai a fait une apparition remarquée. Pas pour un costume excentrique, mais parce que la star de la série Reservation Dogs portait sur le visage l’empreinte d’une main peinte en rouge. Un geste fort puisqu’il est un signe de soutien aux femmes autochtones disparues ou assassinées aux États-Unis et au Canada, comme l’explique l’ONG de défense des Amérindiens Native Hope.

Palmarès des Emmy Awards : « Shogun » entre dans l’histoire, mais « The Bear » et « Mon Petit Renne » n’ont pas à rougir

Nommé pour la récompense du Meilleur acteur principal dans une série comique pour son rôle de Bear Smallhill, le jeune homme est reparti sans récompense, mais il aura quand même laissé sa marque sur la 76e soirée Emmy Awards. D’Pharaoh Woon-A-Tai est lui-même descendant du peuple Oji-Cris. Il partage d’ailleurs ses origines d’autochtones d’Amérique du Nord avec le reste du casting de Reservation Dogs.

Diffusée sur Disney + en France, la série suit la vie des quatre adolescents autochtones vivant dans une réserve de l’Oklahoma, tous désireux de s’exiler en Californie. Pour financer ce projet, le petit groupe va alors commettre des délits mineurs, donnant son nom à la série dans un écho au Reservoir Dogs de Quentin Tarantino et sa bande de braqueurs.

Une série engagée sur tous les aspects

Auréolée d’un Independent Spirit Awards collectif en 2022, la série s’est notamment fait remarquer pour les prestations de son casting, et en particulier de D’Pharoah Woon-A-Tai.

Déjà nommé aux Critics’ Choice Awards, l’acteur s’est exprimé sur ce rôle dans une interview au Hollywood Reporter, expliquant s’être très vite senti à l’aise grâce aux similitudes avec son quotidien. « Je me suis immédiatement identifié à Bear, et je vois beaucoup de traits communs chez moi, mais aussi chez mes cousins, mes neveux, ma famille et mes amis. Il y a certainement beaucoup de “Bear” dans le monde et dans ce que nous appelons “le territoire indien”, tout comme il y a des Willie Jack, de Elora Danan ou des Cheese (les autres personnages de la série, ndlr) partout. »

Au-delà de la représentativité à l’écran, la série de Sterlin Hajo et Taika Waititi, tous deux également issus de populations autochtones d’Amérique, s’appuie sur des scénaristes et réalisateurs issus de la même communauté. Une démarche qui s’applique jusqu’à l’équipe de distribution et de production, presque entièrement d’origine amérindienne et qui a immédiatement convaincu l’acteur. « La salle des auteurs était entièrement composée d’autochtones, et ils savaient qu’ils voulaient raconter leurs histoires. En racontant leurs propres histoires, ils ont également raconté celles de beaucoup d’autres enfants autochtones, dont moi ».

Entièrement tournée dans l’Oklahoma, la troisième saison diffusée en septembre 2023 vient conclure l’aventure de 30 épisodes commencée deux ans plus tôt.

À voir également sur Le HuffPost :

Emmy Awards : Nicola Coughlan, la star de « Bridgerton » a fait sensation avec une robe-armure

Palmarès des Emmy Awards : « Shogun » entre dans l’histoire, mais « The Bear » et « Mon Petit Renne » n’ont pas à rougir