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Emmanuel Macron sur les terres de Xavier Bertrand pour parler sécurité

Emmanuel Macron à Roubaix pendant la clôture du Beauvau de la sécurité le 14 septembre 2021 - BFMTV
Emmanuel Macron à Roubaix pendant la clôture du Beauvau de la sécurité le 14 septembre 2021 - BFMTV

Annoncé en grande pompe par l'Elysée après l'affaire Michel Zecler, le président de la République est aujourd'hui à Roubaix pour prononcer le discours de clôture du Beauvau de la sécurité.

Direction donc la ville du département du nord qui accueille l'une des dix écoles de police du territoire, pour annoncer, entre autres, la création d'un "contrôle indépendant" des forces de l'ordre.

Parler à la gauche comme à la droite

Un lieu qui n'a évidemment pas été choisi au hasard. Roubaix n'est qu'à quelques encablures du siège de la Région des Hauts-de-France, dirigée par Xavier Bertrand. L'ex-ministre du Travail, qui aime se présenter comme "le candidat de la sécurité" pour 2022, est d'ailleurs présent.

"On va donner des réponses aux uns et autres. Oui, il demeure des discriminations inacceptables au sein de la police. Mais on doit aussi dire qu'il y a des violences qui visent les forces de l'ordre", explique le député et porte-parole LaREM Sacha Houlié à BFMTV.com.

La "pré-campagne" de l'Elysée

Du "en même temps" tout craché qui ne parvient pas à convaincre dans l'entourage de Xavier Bertrand, souvent considéré par la macronie comme le candidat le plus dangereux.

La mise en scène n'est pas en tout cas pas une première. Le lendemain du second tour des régionales, le chef de l'Etat s'était rendu à Douai pour visiter une usine de batteries et croisé Xavier Bertrand, sorti tout juste vainqueur des urnes.

"Ici, on est clairement dans un numéro de pré-campagne", analyse Marc-Philippe Daubresse, sénateur du Nord.

"On est dans un inventaire à la Prévert avec un peu de justice, un peu d'annonces budgétaires, un peu de vidéoprotection... Tout cela n'est pas bien sérieux en fin de mandat. D'ailleurs, Macron a déjà expliqué que tout cela ne s'appliquerait après 2022", juge ce soutien du patron des Hauts-de-France.

Le déplacement a en tout cas le mérite d'occuper le terrain sur un thème sensible pour le Président.

"Sur ce sujet, il n'y a que des coups à prendre de la part de la gauche qui nous reproche de ne pas parler assez des violences policières et de la droite qui dit qu'on n'en fera jamais assez... Se rendre dans une école de police, c'est finalement très consensuel", confie un poids lourds de la majorité parlementaire.

Xavier Bertrand parlera de sécurité mercredi

"Roubaix, c'est aussi juste à côté de Tourcoing, la ville de Gérald Darmanin. Ce n'est pas un hasard. On envoie le signal aux forces de l'ordre qu'il soutient aussi son ministre", continue-t-il.

De son côté, Xavier Bertrand estime que ce déplacement arrive trop tard.

"Les gens ont compris, il est passé à côté de la sécurité pendant tout ce mandat", explique le candidat à l'AFP.

Le patron des Hauts-de-France sera d'ailleurs mercredi dans sa ville de Saint-Quentin pour présenter, lui aussi, ses propositions sur la sécurité.

Article original publié sur BFMTV.com