Emmanuel Macron (et cette petite phrase) ont inspiré le sujet de concours des fonctionnaires à l’INSP
POLITIQUE - Qui aurait pu prédire… Que cela finirait en sujet d’examen ? Certains candidats au concours d’entrée de l’institut national du service public (qui remplace l’ENA) ont pu reconnaître, dans leur épreuve, une tirade d’Emmanuel Macron, bientôt passée à la postérité politique.
Le sujet de culture générale proposé aux aspirants hauts fonctionnaires le 19 août (pour le concours externe) posait ainsi le problème suivant : « “Qui aurait pu prédire… ?” Science, expertise et action publique. » Une référence explicite à la « petite phrase » du chef de l’État, lors de ses vœux aux Français pour l’année 2023, quand il semblait sous-entendre que la crise climatique actuelle était imprévisible.
Les épreuves des concours d'entrée à l'@INSP_Fr ont débuté hier. Le sujet de l'épreuve de question contemporaine pour le concours externe : la rédaction d'une note de réflexion sur le thème "Qui aurait pu prédire... ? Science, expertise et action publique" pic.twitter.com/D0gx1ZsIiM
— Bastien Scordia (@Bas_scordia) August 20, 2024
Souvenez-vous, le 31 décembre 2022. Emmanuel Macron lançait ces interrogations - lors de cette allocution solennelle, savamment préparée et rédigée à l’avance - : « Qui aurait pu prédire la vague d’inflation, ainsi déclenchée [par la guerre en Ukraine] ? Ou la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ? »
« Hors du réel »
Une question (quelques mois après des incendies monstres sur tout le territoire) qui avait alors fait bondir les scientifiques et spécialistes de l’environnement, habitués à batailler pour se faire entendre sur les risques liés au bouleversement climatique, quand ils ne prêchent pas dans le désert.
« Qui aurait pu prédire la crise climatique ?’ C’est amusant, c’est exactement une de mes boutades préférées pour moquer les politiciens qui vivent hors du réel », avait par exemple réagi Gonéri Le Cozannet, géologue et coauteur du dernier rapport du GIEC, sur les réseaux sociaux, à l’unisson de nombreux experts du sujet.
À tel point qu’Emmanuel Macron avait lui même réagi, quelques jours après l’enregistrement de ses vœux, en assurant avoir été « mal compris. » « On a voulu me faire dire que, au fond, je n’aurais jamais lu aucun rapport du GIEC », avait-il déploré dans une vidéo sur Youtube, en certifiant au contraire avoir voulu expliquer que « ça a été encore plus vite que prévu. » « Ce n’est pas très crédible comme attaque », « ça fait des années qu’on agit », avait-il encore plaidé, affirmant vouloir délivrer « plutôt un message d’alerte écologique. »
Sélectionnée pour le prix de l’humour politique (mais non récompensée), la petite phrase continue de collectionner les honneurs.
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