Emmanuel Macron interrogé par “Variety” pour vanter le modèle culturel français

Alors que l’été a cédé la place à l’automne, on sent Variety nostalgique de la ferveur estivale autour des Jeux olympiques de Paris 2024. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, en 2017, assure le magazine – une lecture de référence à Hollywood –, “la France cherche à récupérer sa place de capitale mondiale de la culture”. La journaliste Elsa Keslassy en veut pour preuve “l’impressionnante réussite artistique” des JO, à commencer par la cérémonie d’ouverture. Mais ce n’est pas tout, car les grandes entreprises françaises pèsent dans l’industrie du divertissement (LVMH a investi dans une agence de stars américaine, rappelle l’hebdomadaire), et le Festival de Cannes “continue de sélectionner des chefs-d’œuvre qui ne manquent pas de briller [ensuite] à la cérémonie des Oscars”.

Que le président de la République doive faire face à une crise politique et à une contestation dans l’Hexagone, en particulier sur la réforme des retraites, n’entame pas sa perception outre-Atlantique, si l’on en croit Variety, qui lui consacre sa une. En introduction de son interview exclusive, Elsa Keslassy établit même une comparaison des plus flatteuses.

“Macron rappelle Barack Obama par son charisme très hollywoodien et sa maîtrise de l’art oratoire. Vu de l’étranger, Macron est un argument irrésistible dans bien des domaines ; en France, il est bien plus clivant.”

“Nous sommes très doués pour produire des contenus”

Après quelques questions sur l’héritage des JO, un pan important du grand entretien est consacré à l’encadrement de l’intelligence artificielle (IA). Le sujet ayant été l’un des enjeux majeurs des grèves hollywoodiennes des acteurs et scénaristes l’an passé, Variety est particulièrement curieux de la loi européenne sur l’IA du début de l’année. Alors que le gouvernement français prônait initialement un texte moins restrictif, le président se félicite d’une “victoire européenne pour les droits des auteurs. De nombreux pays européens n’avaient pas de protection de ce genre. Nous l’avons imposée.”

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