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Emmanuel Macron giflé: Marine Le Pen évoque un "acte isolé", produit d'une "bouillie idéologique"

Marine Le Pen, le 10 juin 2021 à Villandry - BFMTV
Marine Le Pen, le 10 juin 2021 à Villandry - BFMTV

En déplacement à Villandry (Indre-et-Loire) jeudi, Marine Le Pen s'est dite "d'accord" avec Emmanuel Macron pour considérer que la gifle contre le président de la République était un "acte isolé", produit selon elle d'une "bouillie idéologique".

"Son profil est en réalité une véritable bouillie idéologique", a déclaré la présidente du Rassemblement national, interrogée lors d'un point presse sur le profil de l'auteur de la gifle, proche selon le procureur de la République de "la mouvance des gilets jaunes" et partageant des "convictions politiques traditionnelles de droite ou d'ultra droite".

Elle s'est dite aussi "assez d'accord avec" Emmanuel Macron sur le fait "qu'il s'agit là d'un acte isolé" et que son auteur "peut faire l'objet d'une condamnation extrêmement ferme car ce type de comportement est inadmissible dans une démocratie".

Le Pen approuve la "condamnation sévère"

L'auteur de la gifle, Damien Tarel, a été condamné jeudi à Valence à 18 mois de prison dont 14 avec sursis. Le parquet avait requis une peine de 18 mois de prison. Cette gifle, "parfaitement inadmissible" est un "acte de violence délibérée", avait soutenu le représentant du ministère public.

"Ce geste justifiait une condamnation sévère", a commenté Marine Le Pen après le délibéré, notamment auprès de BFMTV.

La cheffe du RN et candidate à l'Élysée était venue dans la région Centre-Val de Loire soutenir le candidat RN aux régionales Aleksandar Nikolic, donné en tête au premier tour, avec un second tour qui s'annonce incertain.

Marine Le Pen a plaidé pour "l'alternance" à ce scrutin, où le RN est donné en tête dans six régions, dont celle-ci, selon de récents sondages.

"L'alternance permet de sortir des mauvaises habitudes, de voir les problèmes d'une autre manière, de réfléchir à d'autres solutions (...) Il n'y a rien de plus saint et de plus normal en démocratie, ou alors on supprime les élections s'il s'agit d'avoir toujours les mêmes, la même politique", a-t-elle fait valoir.

Le Pen se défend d'être "d'extrême droite"

Au second tour, la cheffe du RN, qui a ouvert ses listes à des candidats extérieurs au parti, a estimé que ses réserves de voix se trouvaient "chez les électeurs qui sont en désaccord avec ces fusions" entre les partis, citant le candidat LR en Paca, Renaud Muselier, qui a accueilli sur sa liste des candidats LaREM. "Je vous parlais de bouillie idéologique, on y est aussi un peu", a ajouté la dirigeante d'extrême droite.

Marine Le Pen s'est aussi défendue d'être "d'extrême droite", un "terme péjoratif" à ses yeux "dont le but est évidemment de nuire", après un échange tendu entre un journaliste à La Nouvelle République se plaignant d'avoir un accès limité à certains candidats et Aleksandar Nikolic, qui s'est dit "agacé" d'être présenté comme "d'extrême droite" vu son parcours.

La cheffe du RN avait auparavant visité le château de Villandry, saluant un lieu "de la transmission" qui n'est "pas le repli sur soi", ainsi qu'un vignoble.

Article original publié sur BFMTV.com