Emmanuel Macron ou le garant de l’universalisme

Emmanuel Macron lors de l'entrée au Panthéon de Joséphine Baker.
Emmanuel Macron lors de l'entrée au Panthéon de Joséphine Baker.

« Ma France, c?est Joséphine. » Pour Joséphine Baker, Emmanuel Macron a vu les choses en grand. Un tapis rouge déroulé des marches du Panthéon jusqu?au bas de la rue Soufflot, quatre portraits de l?icône franco-américaine illuminés disposés tout autour sur le parvis, plus de 2 000 invités, selon l?Élysée, les chansons de l?artiste en bande-son, des danseurs, des images projetées sur la façade de l?édifice et un hommage de la nation rendu par le chef de l?État. « Il n?y a pas plus française que vous », a célébré le président de la République, en conclusion de la cérémonie, faisant entrer pour la première fois une femme noire au Panthéon.

En retraçant les différentes vies de la chanteuse, qui fut tout autant résistante, militante des droits de l?homme que féministe, Emmanuel Macron a fait siens les combats et les valeurs défendus par Joséphine Baker : l?universalisme, la liberté, l?antiracisme, l?humanisme, l?émancipation. « Ce n?était pas un combat pour s?affirmer comme Noire avant de se définir comme Américaine ou Française ; ce n?était pas un combat pour dire l?irréductibilité de la cause noire, non. Mais bien pour être citoyenne, libre et digne », a exalté le chef de l?État, prenant explicitement ses distances avec les thèses les plus radicales ou le militantisme woke venu des États-Unis qui irriguent une partie de la gauche française. « Joséphine Baker ne défendait pas une couleur de peau, elle portait une certaine idée de l?homme, militait pour la liber [...] Lire la suite