Emmanuel Macron estime qu'il n'était "pas sérieux" de maintenir la visite du roi Charles III en France

Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à la sortie du Conseil européen à Bruxelles le vendredi 24 mars 2023. - BFMTV
Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à la sortie du Conseil européen à Bruxelles le vendredi 24 mars 2023. - BFMTV

Emmanuel Macron a considéré qu'il n'était "pas sérieux" de maintenir la visite du roi Charles III en France dans un contexte de manifestations liées à l'adoption par 49.3 de la réforme des retraites. Le souverain britannique devait arriver en France dimanche soir pour une visite d'Etat de trois jours, mais l'Elysée a finalement annoncé son report ce vendredi matin.

Lors d'une conférence de presse à Bruxelles ce vendredi, le chef de l'État a été interrogé par un journaliste britannique du journal The Daily Mail lui demandant si cela ne s'apparentait pas à "une humiliation totale". Ce à quoi Emmanuel Macron a répondu: "merci de votre question qui me permet de clarifier les choses et au fond d'y apporter une réponse de bon sens".

"Le bon sens et l'amitié nous conduisent à proposer un report"

"À partir du moment où hier (jeudi) soir, l'intersyndicale a annoncé une nouvelle journée de mobilisation mardi et que la visite du roi était prévue de lundi à mercredi, je pense que nous ne serions pas sérieux et nous manquerions d'un certain bon sens à proposer à sa majesté le roi et à la reine consort de venir faire une visite d'État au milieu des manifestations", a justifié le chef de l'État.

"Donc comme nous avons beaucoup d'amitié, de respect et d'estime pour eux et pour la peuple britannique, j'ai pris l'initiative ce matin de l'appeler et de lui dire quelle était la situation. À partir du moment où cette décision avait été prise, le bon sens et l'amitié nous conduisent à proposer un report".

Lors de cette prise de parole, Emmanuel Macron a jugé qu'il aurait été "détestable pour le peuple britannique comme pour nous-même" d'"essayer de maintenir comme si de rien n'était avec des incidents à la clé".

"Nous avons proposé qu'au début de l'été nous puissions ensemble caler une nouvelle visite d'Etat qui correspondent à la manière de bien recevoir le nouveau roi et la reine consort et de le faire dans des conditions qui lui permettront de profiter de la France, Paris comme Bordeaux", a-t-il poursuivi devant la presse.

Article original publié sur BFMTV.com