Emmanuel Macron démarre sa parenthèse dorée des JO avec une réception de chefs d’État au Louvre

Le président reçoit plusieurs dizaines de dirigeants pour parler sport et éducation. Quelques heures plus tôt, il tentait de rassurer Elon Musk et les grands patrons mondiaux.

POLITIQUE - Juillet Doré. Le président de la République Emmanuel Macron est invité par le comité international olympique (CIO) à un dîner fastueux au Louvre, ce jeudi 25 juillet, en compagnie de nombreux chefs d’État. Sa cérémonie d’ouverture à lui, quelques heures avant le lancement des Jeux olympiques, en grande pompe, sur la Seine.

JO-2024 : Pharrell Williams porteur de la flamme olympique en Seine-Saint-Denis

Cette réception prestigieuse (un rituel institué par le patron du CIO Thomas Bach en 2014 à chaque veille de JO), sera centrée sur le sport, la santé et l’éducation. Elle doit se tenir dans la Pyramide du Louvre, le lieu le plus emblématique de l’institution, et avec le concours du chef Alain Ducasse pour la préparation du menu.

Officiellement, le locataire de l’Élysée dit attendre « des engagements concrets » de la part des dirigeants ou des fédérations internationales, pour « mettre le sport et ses bienfaits au cœur de nos sociétés et de nos politiques publiques ». Mais avec la présence de 500 convives, dont le couple royal d’Espagne, de nombreuses têtes couronnées européennes, et une cinquantaine de chefs d’État ou de gouvernement, ce grand raout va surtout offrir une vitrine reluisante à Emmanuel Macron.

PUBLICITÉ

La plus belle possible pour lancer sa parenthèse dorée des Jeux olympiques, une période que le président, adepte des coups diplomatiques, veut dissocier de la frénésie politique qui parcourt la France. Le tout, pour en faire une « fierté française. »

« Ces Jeux seront un moment d’unité et de communion nationale, mais aussi de communion internationale », continue de scander son entourage, en dépit de la dissolution de l’Assemblée nationale et des soubresauts politiques qu’elle a engendrés.

Pas question aux yeux de l’Élysée, que le grand déballage politique en cours pour trouver une issue à la crise ne se télescope avec le premier événement sportif mondial. Certes, Emmanuel Macron pourra difficilement capitaliser sur cette quinzaine et la présence de caméras venues du monde entier, pour essayer de relancer son quinquennat, comme c’était prévu. Mais il compte bien, en revanche, profiter de l’occasion historique pour se remettre sur le devant de la scène, et au centre du jeu.

Ce n’est pas un hasard, donc, si le président de la République - très en retrait depuis les résultats des élections législatives - enchaîne les rendez-vous diplomatiques, tout en insistant sur la « trêve politique » qu’il veut voir respecter les prochains jours.

PUBLICITÉ

Après sa réception au Louvre, Emmanuel Macron accueillera les 110 chefs d’État et de gouvernement qui doivent assister à la cérémonie d’ouverture, vendredi, à l’Élysée. Il devrait également multiplier les échanges bilatéraux. Sans parler des conciliabules plus ou moins officiels avec des responsables de hauts rangs, en visite dans la capitale.

Un rôle de diplomate en chef qu’Emmanuel Macron, très actif sur la scène internationale depuis 2017, affectionne particulièrement. On ne compte plus les initiatives plus ou moins heureuses du « champion de la Planète » sur le climat, avec son « One planet summit », ou la sécurité en ligne et le terrorisme, avec l’appel de Christchurch.

Reste que dans le contexte politique français, l’incertitude n’est jamais loin. Et la parenthèse dorée peut vite se ternir. Avant de recevoir les chefs d’État et de gouvernement ce jeudi soir au Louvre, Emmanuel Macron s’est effectivement employé, quelques heures plus tôt, à « rassurer » les patrons de grands groupes internationaux présents pour les Jeux, autour d’un déjeuner. L’occasion de leur parler business… Et Lucie Castets ?

Étaient présents : Elon Musk, James Quincey (Coca-Cola), Joe Tsai (Alibaba), Brian Chesky (Airbnb), ou Shou Zi Chew (TikTok). Mais également Jaz-Yong Lee (Samsung) Aditya et Lakshmi Mittal (ArcelorMittal), Neal Mohan (YouTube), et les Français Bernard Arnault (LVMH), Nicolas Namias (BPCE), Alexandre Bompard (Carrefour) et Sébastien Bazin (Accor).

PUBLICITÉ

Selon une conseillère élyséenne, le président de la République a pris soin d’expliquer en substance à ces grands patrons, « les choix qui ont été les siens, avec notamment la dissolution » et les a « invités à continuer à investir dans notre pays. » Le tout, en laissant entendre que sa politique ne serait pas détricotée dans les mois à venir. Comme si cet été doré pouvait durer.

À voir également sur Le HuffPost :

Quand Lucie Castets, la candidate du NFP pour Matignon, était ramasseuse de balles à Roland-Garros

Olivier Faure dénonce un « abus de pouvoir » du gouvernement Attal et saisit le Conseil d’État