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Emmanuel Macron est contre l’écriture inclusive… mais ne cesse de l’utiliser dans ses discours

POLITIQUE - Le président serait-il plus inclusif qu’il ne le croit ? Emmanuel Macron a affirmé sans détour cette semaine son opposition à l’écriture inclusive, affirmant que « le masculin fait le neutre. » Pourtant, il suffit d’écouter ses discours et autres prises de parole pour comprendre que le président est en fait friand, a minima, de l’oralité inclusive.

Emmanuel Macron tacle l’écriture inclusive lors de l’inauguration de la Cité de la francophonie

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, la grande majorité de ses discours contiennent ce qu’on appelle des « doublets féminins masculins », avec des « celles et ceux », « toutes et tous », « chacune et chacun » en nombre.

Depuis le début de son mandat, c’est d’ailleurs un marqueur fort de sa manière de manier la langue française. Que ce soit dans ses discours de victoire en 2017 et 2022, ses interventions en direct à la télévision devant les Français, ou dans ses discours diplomatiques ou de politiques intérieures, Emmanuel Macron passe presque toujours par l’oralité inclusive.

Le Sénat vote son interdiction

Adepte de la féminisation des mots, le président rejette cependant les règles de rédaction propres à l’écriture inclusive. Hasard du calendrier, le Sénat a voté ce lundi 30 octobre pour une interdiction très large de l’écriture inclusive après des discussions animées. Les sénateurs ont adopté à 221 voix contre 82 une proposition de loi de la droite visant à « protéger » le français « des dérives de l’écriture dite inclusive ».

Son périmètre est grand : elle prévoit en effet de bannir cette pratique « dans tous les cas où le législateur (et éventuellement le pouvoir réglementaire) exige un document en français », comme les modes d’emploi, les contrats de travail, les règlements intérieurs d’entreprise.

Sont également visés les actes juridiques, qui seraient alors considérés comme irrecevables ou nuls si le texte venait à devenir loi, ce que rien n’assure actuellement car son inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale est loin d’être garantie.

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