Emmanuel Macron au Kazakhstan : une approche mutuellement bénéfique
En se rendant au Kazakhstan et en Ouzbékistan pour la première fois, Emmanuel Macron, aura sans doute en tête les considérations du père britannique de la géopolitique moderne, Halford Mackinder, pour qui le « cœur où bat le pouls du monde » se situait dans cette Asie centrale, pivot géopolitique d’un monde en recomposition.
À Astana, le président français, fort d’un partenariat stratégique éprouvé avec le Kazakhstan - lancé en 2008 - aura pu constater que son homologue, Kassym-Jomart Tokayev, est, comme le président français, lui aussi en quête d’une plus grande autonomie vis-à-vis d’un voisinage stratégique chamboulé par la guerre en Ukraine, depuis le 22 février 2022 et le risque d’un embrasement régional né des attaques du Hamas contre l’État d’Israël, le 7 octobre dernier.
Une autonomie stratégique
C’est sans doute la même impression d’un « maelstrom » stratégique en ébullition qui aura saisi le président français, en se rendant, pour la première fois en 31 ans - depuis la dernière visite d’un président français, François Mitterrand, en avril 1994 - à Samarcande, ville désignée comme capitale mondiale du tourisme culturel pour 2023.
Dans la cité caravansérail « reine de la terre » merveilleusement contée en 1988, dans son roman Samarcande, par le nouveau Secrétaire Perpétuel de l'Académie française, Amin Maalouf - qui accompagnait pour l’occasion, Emmanuel Macron - que la France a - enfin - lancé sur les fonts baptismaux, un partenariat stratégique avec l’Ouzb...