Emmanuel Macron absent de la marche contre l’antisémitisme, Éric Ciotti dénonce une « faute »

POLITIQUE - Un absent remarqué. Le président de la République Emmanuel Macron a confirmé ce samedi 11 novembre qu’il ne participera pas à la marche prévue dimanche à Paris contre l’antisémitisme. Une décision critiquée à droite, le président des Républicains Éric Ciotti parle d’une « faute », et à l’extrême droite.

Marche contre l’antisémitisme : Macron ne rejoindra pas ces Présidents qui ont déjà manifesté dans la rue

En marge des commémorations du 11-Novembre, et comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, le chef de l’État a déclaré qu’il sera « par le cœur et par la pensée » à cette marche. Insuffisant pour le député LR des Alpes-Maritimes : « le combat » contre l’antisémitisme « doit dépasser le ’en même temps’ permanent », cingle le dirigeant de droite sur X.

Dans un communiqué, le leader LR s’interroge sur « les motifs » de la décision présidentielle. Emmanuel Macron « souhaite-t-il, à l’image d’une certaine gauche, ménager les susceptibilités de certaines de clientèles ? Souhaite-t-il approuver ceux qui, parmi ses ministres, estiment que le RN n’aurait pas sa place dans le cortège ? », se demande Éric Ciotti. « Dans un symbole d’unité constitutionnelle, Emmanuel Macron, chef de l’exécutif, aurait dû s’associer » à cette initiative « afin de manifester avec force et clarté que dimanche, c’est la République tout entière qui marchera contre l’antisémitisme et la barbarie », poursuit le député.

Cette position est partagée par plusieurs élus LR. « Le chef de l’État refuse de participer à la marche contre l’antisémitisme et laisse sous-entendre qu’Israël viserait délibérément des civils palestiniens… alors que le Hamas s’en sert de boucliers humains. Une faute politique », écrit ainsi sur X la députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot.

Macron en garant de « l’unité »

À l’extrême droite aussi, l’absence d’Emmanuel Macron a aussi été critiquée. Éric Zemmour qui y voit une volonté du chef de l’État de « ne pas contrarier la partie antisémite de la France. »

Au-delà des responsables politiques, les présidents du Crif et de la Licra ont aussi déploré l’absence du président de la République. « Je m’attendais vraiment à ce que le président de la République soit parmi le peuple français à défiler demander contre l’antisémitisme. (..) Il a dit (dans sa prise de parole du 11 novembre) que c’était un combat universaliste. À ce titre-là, il aurait dû être présent », a estimé Mario Stasi, leader de la LICRA sur BFMTV.

Yonathan Arfi, son homologue du Crif, avait lui jugé deux jours plutôt que « ce serait bien qu’Emmanuel Macron soit là » car « cela donnerait une dimension historique à l’événement ».

S’il a fait part de son soutien aux participants à la marche, Emmanuel Macron a aussi expliqué en marge du 11-Novembre que son « rôle est plutôt de bâtir l’unité du pays ». ISon entourage a fait savoir qu’il doit s’exprimer plus longuement d’ici au départ de la marche prévu dimanche à 15 heures.

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