Emmanuel Macron à Munich : "Je ne suis pas pro-russe ni antirusse, je suis pro-Européen"
L'exercice était risqué. Face aux plus hauts responsables et experts occidentaux du monde de la Défense, de la diplomatie et du renseignement réunis par la Conférence sur la sécurité de Munich, Emmanuel Macron souhaitait vraiment convaincre que son projet d'une Europe plus forte et plus unie n'était pas incompatible avec sa volonté de renforcer le dialogue avec la Russie. Résultat, il a été plutôt applaudi pour ses convictions européennes mais les questions qui lui étaient posées sur la Russie étaient toutes empreintes de scepticisme ou de méfiance.
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"On peut être exigeant avec la Russie, ne céder sur rien, mais en même temps réengager un dialogue stratégique pour se mettre en capacité de régler les conflits", a-t-il rétorqué. Allusion évidente à l'Ukraine où il se félicite des résultats obtenus grâce à la résurrection du "format Normandie" qui a permis aux Russes et aux Ukrainiens de se revoir en décembre à Paris après trois ans d'impasse.
"La stratégie russe accompagne des mouvements politiques anti-européens", a lancé Macron
Il annonce d'ailleurs un nouveau sommet pour le mois d'avril à Berlin, avec quelques semaines de retard pour cause de changement d'équipes de négociateurs des deux côtés, signe selon l'Élysée que "les choses bougent". "Je ne suis pas pro-russe ni antirusse, je suis pro-Européen", a martelé Macron pour plaider qu'il n'était en rien "naï...