Emmanuel Macron à Kinshasa: la RDC «ne doit pas être un butin de guerre»

AFP - LUDOVIC MARIN

À Kinshasa, ultime étape de la tournée africaine du président français, Emmanuel Macron a rencontré son homologue Félix Tshisekedi. Les deux chefs d'État ont tenu une conférence de presse très largement consacrée à la crise dans l’est du pays.

Avec notre envoyée spéciale à Kinshasa, Paulina Zidi

Lors de son allocution, mais aussi lors des réponses aux journalistes, le président congolais a rappelé plusieurs fois « l’agression rwandaise » dont son pays est victime. Une agression « injuste et barbare », selon les mots de Félix Tshisekedi. En revanche, le président français Emmanuel Macron a eu plus de difficultés à poser clairement ses propos sur le sujet. Il a fallu plusieurs relances pour qu’on le voie condamner le soutien du Rwanda au M23. « On ne pensait pas que c’était le bon moment », confie une source à l’Élysée.

Chacun doit « prendre ses responsabilités, y compris le Rwanda », a-t-il déclaré. Puis plus loin : « Le pillage à ciel ouvert de la République démocratique du Congo doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre », a encore martelé Emmanuel Macron.

Le président français a surtout défendu le plan de paix régional avec le nouveau calendrier de sortie de crise, validé lors du sommet de l’Union africaine mi-février. Puis, il a évoqué la nouvelle date du cessez-le-feu du 7 mars à midi. Si ce plan échoue, le chef de l'État a prévenu que des sanctions pourraient alors être prises contre ceux qui ont « des responsabilités ». Si Félix Tshisekedi s’est dit satisfait par ces déclarations, il a néanmoins prévenu : « Tout ça n’est que de la théorie, j’attends de voir la pratique. »

Un pont aérien humanitaire vers Goma


Lire la suite sur RFI