Publicité

«En nous embarquant, ils ont voulu nous faire passer l'envie de manifester»

Un manifestant devant les forces de l'ordre, dimanche, à Paris.

«Libération» publie le récit écrit de trois manifestants placés en garde à vue dimanche en fin d’après-midi dans des commissariats de région parisienne, à l'issue de la marche interdite.

341 interpellations, 316 gardes à vue, dont seulement neuf prolongées lundi, et deux condamnations en comparution immédiate, mardi soir. Voilà pour le bilan – provisoire - des opérations de police menées à l’issue du rassemblement interdit place de la République, dimanche. Libération publie le témoignage de trois manifestants, embarqués en fin d’après-midi dans divers commissariats de région parisienne.

«A l’appel de plusieurs organisations, nous étions tous les trois présents place de la République dimanche. En toute connaissance de cause, car nous savions les rassemblements interdits, mais avec l’intention délibérée et partagée de ne pas renoncer à notre droit à manifester. Aux alentours de 14 heures, après dispersion de la chaîne humaine, un cortège s’improvise, décidé à marcher malgré l’interdiction. Très symboliquement, vu le dispositif policier impressionnant qui occupe tous les accès de la place. Dans l’impossibilité de quitter la place, le cortège entame un tour d’honneur en scandant "Si on marche pas, ça marchera pas". Voilà pour ce qui est de la transgression de l’interdiction de manifester.

«Les affrontements ont lieu devant la rue du Temple. Aux jets de projectiles de fortune, les forces de l’ordre répliquent par des tirs nourris de bombes assourdissantes, lacrymogènes et des tirs de flash-ball. Le cortège se reconstitue un peu plus loin et continue son chemin, tandis que la plus grande confusion règne parmi les centaines de personnes encore présentes et disséminées sur l’esplanade. Il est devenu presque impossible de quitter la place : ceux qui essayent sont refoulés par les cordons policiers, le métro est fermé. Certains parviendront à s’extraire au compte-gouttes, moyennant fouille de sacs à dos et contrôle d’identité. L’ordre de dispersion, qu’on a (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

HLM de Paris : l'interdiction de manifester n'a pas fait plier les grévistes
Votre parlementaire est-il candidat aux régionales ?
Cumul des mandats : 107 députés et 51 sénateurs sont candidats aux régionales
Le créneau et le ticket de stationnement, les deux épouvantails du conducteur
Rétention des migrants, COP 21 et don du patron de Facebook : le point sur l'actualité