"Elvis": le King ressuscité par Baz Luhrmann au Festival de Cannes

Austin Butler dans
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Le déhanché du King a fait trembler Cannes. Ce mercredi, la Croisette a pu découvrir en avant-première mondiale Elvis, le tant attendu biopic d'Elvis Presley réalisé par Baz Luhrmann et présenté hors compétition avant sa sortie nationale le 22 juin prochain.

Le cinéaste qui signe son grand retour derrière la caméra neuf ans après son adaptation de Gatsby le Magnifique avec Léonardo Di Caprio, est revenu, au micro de BFMTV sur son travail et sa passion de longue date pour celui qu'on surnomme le "King of Rock&Roll".

"Ma femme m'a rappelé récemment que j'ai toujours eu Elvis en tête depuis qu'elle me connaît, c'est-à-dire depuis plus de 30 ans. J'ai donc pensé que c'était le bon moment d'utiliser Elvis comme un prétexte pour raconter dans quelle époque nous vivons", confie-t-il à BFMTV.

Montrer l'humain derrière l'idole

À travers ce biopic Baz Luhrmann couvre toute la vie d'Elvis Presley, des débuts de l'idole américaine jusqu'à sa mort tragique à 42 ans. Il met également l'accent sur la relation entre l'artiste, incarné à l'écran par le bluffant Austin Butler, et son manager, le colonel Tom Parker, joué par Tom Hanks.

On y découvre notamment que la légendaire star du rock and roll détestait qu'on le surnomme le "King", comme le précise Baz Luhrmann:

"Elvis n'a jamais dit qu'il avait inventé le rock&roll. Une fois, lors d'une conférence de presse à Las Vegas, il a déclaré 'Je ne suis pas le King' et il a regardé Fats Domino en face de lui en disant 'c'est lui le roi du rock&roll", détaille le cinéaste.

Avec Elvis, Baz Luhrmann explore également tout un pan de l'histoire sociale de l'Amérique, notamment par le biais de la question raciale et du lien qu'entretenait Elvis Presley avec la communauté noire, deux thématiques au cœur du long-métrage.

"C'est impossible de parler des années 50, 60 et 70 sans parler de la question raciale", assure Baz Luhrmann. "Je dis toujours: pas de question raciale aux États-Unis, pas d'Elvis Presley. Ça a d'ailleurs été dangereux pour lui. C'est un rebelle, certaines personnes voulaient le tuer."

Présent sur le tapis rouge aux côtés d'Austin Butler mais également de Priscilla Presley - veuve d'Elvis - Baz Luhrmann est le seul réalisateur à avoir présenté deux longs-métrages en ouverture de la Croisette (Moulin Rouge! en 2001 et Gatsby le Magnifique en 2013). Elvis sortira en salles le 22 juin prochain.

Article original publié sur BFMTV.com