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Elus en Syrie : une escapade qui braque l’exécutif

Les trois parlementaires de l'opposition ont rencontré Bachar al-Assad, mercredi.

Gugusses. Avant de rencontrer Bachar al-Assad, les parlementaires auraient informé le gouvernement de leur projet.

Avec leur séjour de quarante-huit heures à Damas, marqué par une rencontre avec le président syrien, Bachar al-Assad, quatre parlementaires Français se sont attiré de sévères critiques, mais aussi quelques compliments. Conduite par Gérard Bapt et Jean-Pierre Vial, présidents des groupes d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale et au Sénat, la délégation était complétée par le sénateur centriste François Zocchetto et le député UMP Jacques Myard. Même s’ils savaient que leur initiative ferait polémique, ces élus sont convaincus que la France devra, tôt ou tard, s’appuyer sur Damas dans son combat contre le groupe terroriste Etat islamique. Cette «visite strictement privée» était un «déplacement exploratoire pour retrouver le chemin de la compréhension et de la paix», a expliqué sur France Inter le député socialiste de Haute-Garonne Gérard Bapt.

«Faute». Ce «chemin de compréhension», les chefs de l’exécutif n’étaient pas d’humeur à le suivre. De Manille, François Hollande a solennellement condamné cette «rencontre entre des parlementaires français, qui n’ont été mandatés que par eux-mêmes, avec un dictateur qui est à l’origine d’une des plus graves guerres civiles de ces dernières années, qui a fait 200 000 morts». Très en colère, son Premier ministre, Manuel Valls, n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer la «faute morale» de ces «représentants la souveraineté nationale» qui ont pris, «sans crier gare», l’initiative de «rencontrer un boucher».

Jeudi matin, sur France Inter, le patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a indiqué, sans plus de précisions, qu’il avait l’intention de prendre des sanctions contre Gérard Bapt, le seul de la bande des quatre à appartenir à la majorité. Les trois autres (deux UMP et un centriste) ont été traités avec beaucoup plus de clémence. Nicolas Sarkozy s’est bien gardé de condamner les élus, à ses yeux (...)

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