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Elue présidente, Marine Le Pen nommerait Nicolas Dupont-Aignant Premier ministre

Nicolas Dupont-Aignant le 13 avril 2014 à Paris

Dans une déclaration commune, avec Nicolas-Dupont-Aignant, Marine Le Pen a annoncé que si elle remportait l'élection, elle nommerait le candidat de Debout la France à Matignon.

Après l’annonce, il fallait bien l’image. Au lendemain du ralliement à l’extrême droite de Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen s’est montrée samedi avec sa nouvelle prise, un candidat Debout la France encore frétillant, dans son habituel costume d’autoproclamé «gaulliste humaniste».

Les deux nouveaux comparses, couple politique inédit, se sont affichés lors d’une conférence de presse devant un seul drapeau, français, forcément, pour les deux souverainistes eurosceptiques. Le Pen a parlé de «sursaut», de son éternel «choix de civilisation», et résumé l’arrivé de Nicolas Dupont-Aignant comme une «grande alliance patriote et républicaine». «Nicolas, merci», a-t-elle dit sous quelques mous établissements, brossant dans le sens du poil ce «patriote». A son tour, Nicolas Dupont-Aignant a voulu faire de cet événement un moment historique. «C’est un jour historique parce que nous faisons passer l’intérêt de la France avant des intérêts personnels ou partisans», a-t-il affirmé.

Mariage opportuniste

La frontiste voudrait faire de ce mariage opportuniste - l'«anti-système» Dupont-Aignan ayant négocié un poste de Premier ministre dans un futur gouvernement éventuel - un gros coup et un symbole que les digues auraient sauté. L’homme, qui à la surprise générale a obtenu 4,7% des voix au premier tour de la présidentielle, pèse 1,7 million des voix. Il est surtout considéré par une partie de ses électeurs comme un héritier de Charles de Gaulle. Ancien membre de l’UMP, qu’il a quitté il y a dix ans, Nicolas Dupont-Aignant peut également apparaître comme un politique acceptable aux yeux de fillonistes rebutés par l’idée d’un vote Macron, ou qui se cherchent encore une excuse pour passer le pas et glisser un bulletin Le Pen dans l’isoloir.

Le ralliement de Dupont-Aignan, malgré son masque gaulliste (...)

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