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Elton John et le cancer : "J’ai choisi la chirurgie, sans hésiter"

Six mois après la sortie de « Rocketman », Elton John publie ses Mémoires (éditions Albin Michel). Paris Match en diffuse des extraits en exclusivité. En 2017, atteint d'un cancer de la prostate, le chanteur a dû faire un choix crucial. Il raconte.

C’était curieux : le mot « cancer » ne m’a pas autant ébranlé que dans les années 1980, quand j’avais cru l’avoir à la gorge. C’est sans doute parce qu’il s’agissait de la prostate. Je ne plaisante pas, c’est un cancer extrêmement courant, ils l’ont dépisté très tôt, et j’ai la chance d’avoir un organisme qui se remet très bien de la maladie. Quelques années plus tôt, je m’étais débrouillé pour donner neuf concerts, prendre vingt-quatre avions et jouer avec Coldplay lors d’un gala de bienfaisance pour la Fondation contre le sida, avec l’appendice explosé : les médecins m’avaient dit que c’était une inflammation du côlon. J’aurais pu y rester – l’éclatement de l’appendice provoque généralement une péritonite qui vous emporte en quelques jours. On m’a retiré l’appendice, j’ai passé deux jours à l’hôpital et, après quelques semaines de repos, j’étais de nouveau sur la route.

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Je suis comme ça : si j’avais eu une autre constitution, les drogues m’auraient tué depuis des décennies. L’oncologue m’a donné deux options. On pouvait opérer pour me retirer la prostate. Ou alors j’entrais dans une série de séances de radiothérapie et de chimiothérapie qui allait m’obliger à revenir des dizaines de fois à l’hôpital. J’ai choisi la chirurgie, sans hésiter. Beaucoup d’hommes la refusent parce que c’est une intervention majeure, qu’on n’a plus aucune activité sexuelle pendant au moins un an et qu’on ne contrôle plus très bien sa vessie quelque temps. Mais ce sont les enfants qui ont pris la décision à ma place. Je n’aimais pas l’idée d’un cancer suspendu au-dessus de ma tête – de notre tête – pendant des années, autant s’en(...)


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