Elisabeth Borne s'exprime sur le cas Damien Abad

Après le remaniement qui a conduit à l'éviction de Damien Abad, la Première ministre s'est expliquée sur cette affaire auprès du magazine «Elle».

En privé, auprès de Paris Match , elle le comparait à un boulet et espérait que Damien Abad , visé par des accusations de viols immédiatement après sa nomination au gouvernement, démissionnerait de lui-même, par soucis du collectif. Finalement au terme du remaniement post-législatives, lundi, le ministre des Solidarités n’a pas été reconduit à son poste. L’ex-prise de guerre issue des rangs des LR n’aura passé qu’un mois et demi au sein du gouvernement.

«Hors du gouvernement, Damien Abad pourra se défendre et la justice pourra faire son travail sereinement», a déclaré la Première ministre au magazine «Elle» après le remaniement. Le cas Damien Abad est un «sujet compliqué». «Il est essentiel que la parole des femmes se libère, et qu’elles portent plainte. Il est aussi essentiel que la définition et la recherche des responsabilités soient le travail de la justice». «C’est la justice qui doit pouvoir se prononcer et ne pas en rester à des témoignages anonymes par voie de presse», explique-t-elle encore avant d'ajouter «après, un certain nombre de témoignages méritent d’être pris en compte».

"Il y a des comportements que l’on n’a pas envie de voir"

Plus globalement, la Première ministre ajoute une nouvelle exigence : «un devoir d’exemplarité des responsables politiques». «Je pense que l’on n’attend pas simplement des hommes politiques ou des responsables qu’ils ne soient pas pénalement répréhensibles. On attend d’eux qu’ils soient exemplaires. Il faut que chacun prenne conscience que le monde a changé, et heureusement. Y compris dans le champ de ce qui n’est pas pénalement répréhensible, il y a des comportements que l’on n’a pas envie de voir.»


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