Elections française et américaine : un air de déjà vu

Elections française et américaine : un air de déjà vu

Si l'on peut établir des similitudes entre Trump et Marine Le Pen, Ted Cruz et François Fillon, Clinton et Macron, l'analogie reste pertinente. Démonstration.

C’était il y a six mois. Le 8 novembre dernier, Hillary Clinton a été battue dans un mouchoir de poche par Donald Trump. En remontant le fil d’une longue campagne de presque trois ans, rythmée par trois primaires aux résultats surprenants, la France de l’après 23 avril se trouve dans une situation politique étrangement similaire à celle constatée outre-Atlantique.

L’exacerbation du bipartisme par le système électoral américain maintient en vie les partis républicain et démocrate, qui traversent des crises sans précédent. Certes, la victoire de Donald Trump a masqué la profonde brisure au sein du Grand Old Party. Suite à une primaire hors-norme avec une participation inédite, l’actuel président cumule deux records témoignant du fossé béant dans le parti : jamais un candidat républicain n’aura eu autant de voix pour lui… et contre lui. Il a su convertir ses fans sur Twitter en suffrages tout en mobilisant de larges franges du parti contre lui. En France, le bipartisme n’étant que récent et partiel, le PS et LR ont été facilement débordés par de nouvelles offres politiques.

Si le parallèle entre Donald Trump et Marine Le Pen est martelé plus qu’il n’en faut, restent d’autres similitudes troublantes entre les sociétés française et américaine.

Ted Cruz et François Fillon

Donald Trump a bénéficié des hésitations de l’establishment républicain à désigner son champion parmi une pléthore de candidats dont les favoris se sont difficilement démarqués. L’un d’entre eux, Ted Cruz, est devenu l’ennemi juré du magnat de l’immobilier, en remportant les premiers caucus de l’Iowa. Fils de pasteur, ses positions très à droite sur le plan religieux ne sont pas sans rappeler les proximités de François Fillon avec la Manif pour tous et Sens commun (qui serait entré dans son gouvernement), provoquant la gêne de la fraction (...)

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