Elections britanniques, vers un «bipartisme imparfait»

Le travailliste Ed Miliband et le Premier ministre conservateur, David Cameron, à Westminster, le 2 juin 2014.

Les conservateurs et les travaillistes étant au coude-à-coude dans les sondages, l'issue du scrutin, qui va se dérouler jeudi, est incertain.

Jeudi ont lieu en Grande-Bretagne les élections générales. Le scrutin s’annonce surprenant, tant aucun des deux partis principaux ne semble avoir de large majorité. Pour la troisième fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le Parlement britannique pourrait être un hung parliament : un Parlement dans lequel aucun parti n’a la majorité absolue.

«Depuis deux élections, le système politique se fragmente», analyse Agnès Alexandre-Collier, professeure de civilisation britannique à l’université de Bourgogne et co-auteure du livre les Partis politiques en Grande-Bretagne aux éditions Armand Colin. «On pourrait imaginer que les prochaines élections aboutissent à un système de plus en plus fragmenté, poursuit-elle. Ce serait l’émergence d’une forme de bipartisme imparfait.» Au vu des prédictions, réalisées par des chercheurs de la London School of Economics (LSE), les deux principaux partis n’obtiendraient qu’un peu plus de 40% des sièges chacun.

En 2010, David Cameron, à la tête du Parti conservateur, avait choisi de s’allier avec les libéraux-démocrates menés par Nick Clegg. Cela lui a permis de s’assurer une majorité à la Chambre des communes. La situation est compliquée pour 2015. Les prédictions donnent les travaillistes et les conservateurs au coude-à-coude, sans réelle majorité. Deux hypothèses seront envisageables, selon Agnès Alexandre-Collier :

Une coalition entre conservateurs et les libéraux-démocrates

De la même manière qu’en 2010, cette coalition plutôt à droite permettrait à David Cameron de rester en poste. Il faut pour cela que les deux partis parviennent à la majorité absolue. Sinon, ils devraient élargir la coalition, éventuellement en intégrant des parlementaires Ukip, le parti eurosceptique et populiste britannique.

La position autour de l’ouverture à Ukip n’est pas encore tranchée, entre un leadership du Parti (...)

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