Élections au Nigeria: journée de vote marquée par des incidents sporadiques
Au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, avec 216 millions d’habitants, on vote ce samedi 25 février pour les élections présidentielle, législatives et sénatoriales, alors que le pays est frappé par de multiples crises tant économiques que sécuritaires. Une logistique massive : 175 000 bureaux de vote et plus de 93 millions d'inscrits. Les électeurs élisent, parmi 18 candidats, celui qui succèdera au président Buhari qui se retire après avoir effectué deux mandats, comme le veut la Constitution. La journée s'est globalement déroulée dans le calme.
Lors de cette journée de vote, des tensions se sont parfois fait sentir avec notamment des incidents sporadiques mais pas de flambée de violence majeure, rapporte notre correspondante Liza Fabbian.
Dans l'État de Kogi, dans le nord du pays, la situation semblait particulièrement tendue. Des bandes ont attaqué des bureaux et détruit du matériel électoral. Les Forces de sécurité auraient même abattu l'un de ces assaillants.
Dans cette région, le gouverneur local est accusé d'avoir détruit plusieurs routes, carrément, pour mettre des bâtons dans les roues de l'opposition et de la Commission électorale ! Il a affirmé qu'il s'agissait de prévenir tout risque d'attaque contre les électeurs...
D'autres accrochages ont eu lieu à Lagos, et ce, malgré une très forte présence militaire dans certains quartiers. Plusieurs bureaux de vote ont ainsi été attaqués et les urnes endommagées, ce qui signifie que ces votes seront annulés. Des coups de feu ont même été entendus, notamment dans le quartier d'Ebutte Metta, au sud et dans celui d'Ikate, à l'est.