Élection américaine : que disent les ultimes sondages sur le duel Trump-Harris ?

Ces sondages sont réalisés à l'échelle nationale et ne prennent pas en compte les spécificités de l'élection, au suffrage universel indirect.

Qui de Donald Trump ou Kamala Harris remportera la présidentielle américaine ? Les sondages penchent pour la candidate démocrate, mais le système électoral américain a souvent déjoué les pronostics.
Qui de Donald Trump ou Kamala Harris remportera la présidentielle américaine ? Les sondages penchent pour la candidate démocrate, mais le système électoral américain a souvent déjoué les pronostics.

Ce mardi 5 novembre, les électeurs américains doivent élire leur prochain président. Dans plusieurs États, les électeurs ont déjà voté de manière anticiper, comme l'a par exemple déjà fait le président sortant Joe Biden.

Pour lui succéder, l'élection devrait se résumer à un duel entre le candidat républicain, Donald Trump, et la candidate démocrate, Kamala Harris, qui a remplacé Joe Biden au pied levé au coeur de l'été.

À LIRE AUSSI >> Présidentielle américaine : Trump ou Harris ? Suivez les résultats de l'élection en direct

Dans les sondages réalisés depuis que Kamala Harris a succédé à Joe Biden comme candidate démocrate, elle fait la course en tête, avec un écart allant de 0,2 point au début de l'annonce de sa candidature à 3,7 points à la fin du mois d'août, comme vous pouvez le voir ci-dessous sur ce compilateur de sondages issu des données collectées par le site américain FiveThirtyEight, qui appartient à la chaîne d’information ABC News.

Mais depuis un pic mi-octobre, Kamala Harris a perdu un demi point dans les sondages, tombant à 48,1%, tandis que Donald Trump poursuit sa progression, atteignant son plus haut score, 46,8% d'intentions de vote.

Les résultats compilés par FiveThirtyEight sont calculés à partir de sondages nationaux et de sondages par État. Les résultats de chaque institut sont pondérés par FiveThirtyEight en fonction de sa fiabilité et de la taille de l'échantillon testé.

Si Kamala Harris mène la course depuis sa candidature, c'est Donald Trump qui était jusqu'alors en tête jusqu'au retrait de Joe Biden. Il bénéficiait notamment du débat raté du président sortant et de la tentative d'assassinat dont il a été victime le 13 juillet, lui faisant gagner plusieurs points dans les intentions de vote.

À LIRE AUSSI >> Présidentielle américaine : quels sont les sept "Swing States", qui peuvent décider du sort de l’élection ?

Mais l'annonce de la candidature de Kamala Harris à la place de Joe Biden a rebattu les cartes et la donne favorite de l'élection. À noter toutefois la limite d'un tel outil, lié à la particularité du système électoral américain.

Car l’élection présidentielle américaine est organisée au scrutin universel indirect, et se joue en très grande partie dans une poignée d’États, baptisés les "Swing states", qui penchent parfois côté républicain, parfois côté démocrate, rendant l'élection particulièrement indécise.

Ces "États pivots", dans lesquels les deux candidats sont au coude-à-coude, devraient être au vu des sondages l'Arizona (11 grands électeurs) , la Caroline du Nord (16), la Géorgie (16), le Michigan (15), le Nevada (6), la Pennsylvanie (19) et le Wisconsin (10).

Le candidat qui remporte un État remporte tous les électeurs qui y sont associés. Au total, le président est choisi par un collège de 538 grands électeurs répartis entre chaque État, selon leur population. Il faut donc 270 grands électeurs pour être élu. L'Alaska ne donne que trois grands électeurs contre 28 pour l'État de New York, historiquement favorable aux démocrates, ou 40 pour le Texas, qui penche côté Républicains et jusqu'à 54 pour la Californie.

En 2020, la moyenne des sondages réalisée par FiveThirtyEight donnait Joe Biden gagnant avec 51,8% et Donald Trump perdant avec 43,4%. Au final, m'actuel président des États-Unis l'avait emporté avec 51,31%, contre 46,86% pour Donald Trump. En 2016, la plupart des sondages donnaient la démocrate Hillary Clinton en tête tout au long de la campagne. C'est Donald Trump qui avait finalement été élu, à la surprise générale.