Les effets indésirables des droits rechargeables

Chômage . La réforme des indemnisations aurait pénalisé des centaines de milliers de personnes.

Toute bonne mesure peut générer des effets pervers. Il en est ainsi des droits rechargeables, entrés en vigueur le 1er octobre, qui permettent aux chômeurs d’engranger des droits à indemnisation même s’ils retravaillent. Une idée louable sur le papier car elle permet d’allonger la durée d’indemnisation dans un marché du travail tendu. Mais, revers de médaille, certains demandeurs d’emploi se retrouvent dans une situation financière inextricable. Des témoignages alarmants ont afflué ces dernières semaines auprès de Pôle Emploi, de l’Unédic et des partenaires sociaux, qui devraient discuter de l’aménagement de ces fameux droits rechargeables dans le cadre d’une réunion prévue au Medef ce mardi…

Piqûre. Il y a urgence. Philippe (1) a travaillé pendant deux ans quelques heures par-ci, par-là avant de pointer au chômage pour 315 euros. Puis il a trouvé un temps plein mieux payé pendant un an, avant de retourner chez Pôle Emploi. «Et là, dit-il dans un mail recueilli par la CGT, mon conseiller m’annonce cette nouvelle catastrophique sur la loi en vigueur… Je dois finir mon ancien chômage de 315 euros pendant deux ans […]. Cette loi n’a pas été étudiée correctement ! On se retrouve dans une misère totale !»

Même découverte désagréable pour Elise, cadre au salaire mensuel de 6 000 euros. Après une rupture conventionnelle, elle reçoit un courrier de Pôle Emploi qui lui annonce une notification de reprise des droits de 2009 sur 583 jours pour 52 euros par jour, contre les 96 attendus. Piqûre de rappel d’un ancien emploi moins rémunéré. Ou comment se retrouver dans une «situation totalement ubuesque» et périlleuse pour sa reconversion. Ces demandeurs d’emploi sont systématiquement pénalisés quand leurs anciens droits sont inférieurs aux nouveaux. Du temporaire qui peut durer deux ans.

Dans une note du 14 janvier, l’Unédic estimait la population concernée à 30 000 allocataires à partir (...)

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