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Edouard Philippe déplore "l'effet maléfique" des plateaux télévisés sur les médecins et les politiques

Lors d'une audition au Sénat, sur la gestion de la crise sanitaire, première vague, Edouard Philippe a raconté avoir été surpris par le comportement de certains médecins et experts qui changeaient du tout au tout entre son bureau à Matignon et les plateaux de télévision.

Après l’Assemblée nationale, le Sénat. Auditionné jeudi par la commission d'enquête, Edouard Philippe a défendu la gestion de la crise sanitaire par son gouvernement. Ainsi qu'il l'avait fait le 21 octobre devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, l’ex-Premier ministre a notamment regretté une «controverse scientifique» qui «s'est déroulée dans un désordre absolument considérable», ce qui a produit selon lui «une forme de délégitimation de la parole médicale et scientifique».

"C’est donc humain manifestement"

Il a également raconté une anecdote qui interpelle. «J’ai cherché à avoir des contacts avec des professeurs de médecine, des médecins, pendant le confinement, pour qu’ils m’expliquent comment ils voyaient la suite», explique-t-il. «Ceux que j’ai vu étaient dans mon bureau souvent des exemples de précision et d’humilité. Il se trouve que parfois les mêmes sur des plateaux prenaient les travers les plus terribles en étant d’un jugement définitif. Les mêmes!» «J’ai vu là le même effet maléfique que je constate parfois chez les responsables politiques qui sont, dans la conversation, soucieux de l’intérêt général, de la nuance, comprenant parfaitement les difficultés et les aspérités du réel et qui, par la grâce du plateau et de la chaîne d’info en continu, deviennent maximalistes, définitifs et tranchés», développe l’ex-chef du gouvernement. «C’est donc humain manifestement. C’est comme ça, c’est regrettable», conclut celui qui a quitté Matignon début juillet.

Lors de cette audition qui a duré un peu plus de deux heures, Edouard Philippe a affirmé n’avoir «aucun problème pour dire» que «notre organisation (...) n'a pas répondu de façon parfaite à la situation». Mais «il y a aussi des choses à(...)


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