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EDITO. Retraites : "La réforme risque d'être plus chère et moins lisible, mais elle aura le mérite d'exister"

Bonjour Hervé Gattegno. Vous revenez ce matin – une fois de plus – sur la réforme des retraites. Le projet de loi a été présenté vendredi. Est-ce que le feuilleton touche à sa fin?
Pas encore. On entre dans le vif du sujet – après deux ans de débat, il est temps. Mais on ne peut pas dire que le plus dur est fait. Le travail parlementaire va commencer mardi, avec des incertitudes sur l'attitude de la majorité, qui n'est pas aussi disciplinée qu'Emmanuel Macron et Edouard Philippe le souhaiteraient. Et puis la conférence sur le financement du système va s'ouvrir en parallèle jeudi, avec un autre enjeu : que les syndicats et le patronat s'entendent sur une autre solution que celle de l'âge pivot pour que le système soit à l'équilibre financier. Au fond c'est un condensé de la situation politique : est-ce que les opposants sont capables de se mettre d'accord sur un projet alternatif, et non pas seulement contre Macron? Pour l'instant, la réponse a toujours été non.

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Mais justement, la plupart des organisations et des partis de gauche (à l'exception notable de la France insoumise) ont proposé cette semaine un contre-projet. Est-ce que ça ne pourrait être une autre réforme possible des retraites?
C'est le rôle de l’opposition de faire des propositions, c'est utile et c'est légitime. D'autant qu'en fait de contre-projet de gauche, jusqu'ici le seul projet de la gauche était d'être contre. Maintenant, leur texte est ...


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