EDITO. La "molécule miracle" GLP-1, à découvrir dans le n°931 de Sciences et Avenir chez vos marchands de journaux

"Vous avez dit miracle ?", c'est l'éditorial du rédacteur en chef du mensuel Mathieu Nowak, extrait de Sciences et Avenir n°931, notre numéro daté septembre 2024. Le magazine est disponible dans tous les points de vente habituels à partir du jeudi 29 août 2024, et également en version numérique.

Alimentation, exercice physique, sommeil, lutte contre le stress… les lecteurs de Sciences et Avenir savent, par la régularité des dossiers de « une » consacrés à ces sujets, combien notre journal est sensible aux preuves scientifiques de l’importance d’une bonne hygiène de vie pour vivre longtemps en bonne santé.

Les études se multiplient à un rythme inhabituel

Est-ce que nous aurions soudainement vendu notre âme à « Big Pharma » ? En aucun cas, rassurez-vous ! Mais depuis des mois nous observons qu’il se passe quelque chose autour d’une classe de médicaments encore mal connue en France, des antidiabétiques « analogues du GLP-1 ».

Les études se multiplient à un rythme inhabituel, les premiers acteurs explosent en Bourse tandis que d’autres se positionnent, des ruptures d’approvisionnement trahissent une demande croissante des patients.

Fort heureusement, la science respecte le temps long nécessaire aux essais cliniques. Dans un article publié cet été dans la revue Science, un endocrinologue canadien de renom et acteur de la découverte de ces molécules, Daniel Drucker dresse ce tableau : "Après près de deux décennies d’utilisation clinique du GLP-1 pour le diabète de type 2 et dix ans après l'approbation du premier médicament GLP-1 pour la perte de poids chez les personnes obèses, la prochaine décennie pourrait apporter des progrès encore plus grands, en élargissant leur utilisation au-delà des troubles cardio-métaboliques."

Comité scientifique

Cette classe de molécules pourrait ainsi devenir une arme de choix pour traiter les troubles cardiaques, mais aussi les pathologies rénales, les maladies neurodégénératives, voire… le cancer. Une « molécule miracle » ? Sciences et Avenir a mené l’enquête. Sans jamais oublier l’extrême prudence que nous impose le poids du passé.

Il y a à peine quelques mois, après plus de dix ans de procédures, la cour d’appel de Paris condamnait les laboratoires Servier pour "tromperie aggravée", "homicides et blessures involontaires" et "esc[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr