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EDITO. Macron n'a pas varié : seule une mise en examen interdit à un ministre d’être au gouvernement

Bonjour Hervé Gattegno. Vous revenez ce matin sur le cas de Gérald Darmanin, le nouveau ministre de l'Intérieur. Sa nomination est critiquée par les mouvements féministes parce qu'il est l'objet d'une procédure judiciaire à la suite d'une plainte pour viol. Est-ce que, d'après vous, sa nomination est une faute? 
Rien ne permet de dire une chose pareille. Gérald Darmanin s'est montré un ministre efficace au Budget ; il a été réélu maire de Tourcoing au premier tour – il est le seul macroniste dans ce cas, a fortiori dans une grande ville populaire. Il vient de la droite et Emmanuel Macron a besoin de ce type de profils pour consolider son électorat. Tout cela plaidait pour une promotion. Alors est-ce qu'une accusation de viol devait le lui interdire? Je ne le crois pas. Parce que, qu'on s'en tienne aux principes ou qu'on examine les faits, on arrive à la même conclusion – du moins, si on ne se laisse pas submerger par la passion ou la mauvaise foi : après enquête, aucune charge n'a été retenue contre Gérald Darmanin. Donc si une accusation, aussi grave soit-elle, mais sans le début d'une confirmation judiciaire, suffit à faire sauter un ministre, c'est qu'il n'y a plus de présomption d'innocence, mais c'est surtout qu'il n'y a plus de gouvernement possible.

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Il y a quand même une information judiciaire qui est ouverte et qui le vise expressément. Est-ce qu'il n'y a pas au moin...


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