EDITO. Face au virus et au terrorisme, le pouvoir doit se réinventer, et nous aussi

Vous revenez sur les suites de l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, qui s'est produit la semaine où Emmanuel Macron décrétait le couvre-feu pour ralentir l'épidémie de Covid-19. Désormais, le pouvoir doit faire face à une double crise…
Oui, deux crises à la fois, c'est comme une fatalité du "en même temps" qui rattraperait Emmanuel Macron, et dont il se serait bien passé. Deux chocs terribles, d'un côté une épidémie inédite et presque irrépressible – en tout cas, on n'a pas trouvé le moyen de l'endiguer pour l'instant ; et de l'autre, le retour la menace terroriste mais avec là aussi un une étape inédite : on avait connu des attaques meurtrières contre des policiers, des militaires, un prêtre, des enfants dans une école juive, et bien sûr des civils, des Français tués au hasard, pour martyriser la France – cette fois, c'est un professeur qui a été tué, sauvagement, juste parce qu'il avait enseigné la liberté d'expression à ses élèves. Face à ces deux horreurs, le virus et la barbarie, le pouvoir est obligé de se réinventer, et nous aussi. Mais avec cette contradiction : face à l'épidémie, nous devons changer notre façon de vivre ; face au terrorisme, nous voulons défendre notre mode de vie.

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Ce qui est nouveau, aussi, c'est qu'il n'y a plus du tout d'unité nationale face à ces épreuves. Il y a beaucoup de critiques sur la gestion de l'épidémie, il y en aussi contre le gouvernement sur le terrain de la lutte con...


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