Publicité

EDITO. Face à l'islamisme, il faudra veiller à ce que Macron ne se rendorme pas

Vous revenez sur l'annonce par Emmanuel Macron vendredi d'une loi destinée à lutter contre l'islamisme. Le président de la République a été soupçonné de tergiverser sur ce sujet, est-ce qu'il a dissipé cette impression?
Je ne sais pas s'il a tergiversé, il a temporisé. Et quitte à surprendre, je ne suis pas sûr qu'il ait eu tort. Ce qui est difficile, dès qu'on parle de l'islam, c'est d'éviter les équivoques et les amalgames. Donc c'était difficile de lancer ce chantier en plein débat sur les migrants, ou dans un contexte de terrorisme. Le fait est qu'à l'arrivée, Emmanuel Macron le fait peu après l'attentat contre les anciens locaux de Charlie, mais en réalité il ne pouvait plus attendre parce qu'on sera en campagne l'an prochain pour les régionales et qu'ensuite on approchera de la présidentielle. De son discours, on retiendra qu'il a bien désigné le problème : l'islamisme. Mais qu'il a bien marqué la distinction entre une religion, l'islam ; et sa dérive extrémiste, l'islamisme. Alors on dit : "Il fait du en-même temps". C'est vrai. Mais c'est la laïcité qui l'exige : il faut garantir la liberté de tous les cultes, et assurer la neutralité dans l'espace public. Le tout… "en même temps".
Un projet de loi va être rédigé, il sera porté par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin – qui en précise d'ailleurs la teneur dans le JDD dimanche matin. Est-ce que le dispositif qui se dessine vous semble à la hauteur?
A la hauteur de la menace, on jugera au résultat. Disons qu'e...


Lire la suite sur LeJDD