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EDITO. Affaire Griveaux : "Irresponsable mais pas coupable"

Irresponsable mais pas coupable : l'appréciation vient spontanément à l'esprit quand on songe au lamentable épisode qui vient de causer la chute d'un homme politique, de déstabiliser la campagne municipale à Paris et, au-delà, la vie politique française. Bien qu'il n'ait commis aucun délit ni violé aucune règle, Benjamin Griveaux n'a-t-il pas commis la plus impardonnable des ­légèretés? Si le bon sens inspire cette ­interrogation, la ­raison commande de ne pas y répondre. La vérité est là, plus simple qu'il n'y ­paraît, et il faut s'y ­ranger.

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Ce qu'a fait ou non le ­candidat ­macroniste déchu relève de sa vie ­intime et d'elle seule ; cela par ­conséquent ne regarde que lui et ses proches ; et si le débat ­public en a été flétri, ce n'est pas de son fait mais par la faute d'un ­délateur ignoble qui aura, ­espérons-le, à rendre des comptes.

La fin de la frontière entre vie privée et espace public

A tous égards, Benjamin Griveaux est donc une victime. Victime d'une sale affaire qui n'abîme pas que lui. Non qu'il soit le premier à subir la violence du combat électoral, mais chacun sent que, avec ce qui vient d'arriver, un cap a été franchi. Dans la férocité : à part une balle de pistolet, quelle attaque anéantirait aussi sûrement un homme politique?

Dans la rapidité : en quelques heures à peine, la vague grondante du scandale numérique a imposé sa loi sans discussion possible. Da...


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