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Eddy Mitchell : « Avec Johnny, tout a commencé par une claque »

Johnny Hallyday et Eddy Mitchell dans le film de Claude Lelouch « Salaud, on t'aime ! ».
Johnny Hallyday et Eddy Mitchell dans le film de Claude Lelouch « Salaud, on t'aime ! ».

Retraité actif qui a abandonné la route et les longues tournées, mais pas le rock, Claude Moine, alias Eddy Mitchell, livre ses souvenirs à son fils Eddy Moine dans Le Dictionnaire de ma vie, qui paraît aujourd'hui. Un abécédaire dans lequel cet autodidacte revendiqué évoque ses souvenirs d'enfance à Belleville, l'amour de ses parents, ses débuts dans les clubs de la place Clichy, sa première rencontre avec Johnny, ses débuts dans le cinéma, sa traversée du désert. Au passage, il fustige le politiquement correct et les réseaux sociaux et égratigne la politique, qui ne le passionne pas du tout. Extraits.

Le Point : À la lettre A comme autodidacte, vous revendiquez pleinement ce choix. Aucun complexe, alors ?

Eddy Mitchell : Non ! C'est la vie qui a voulu ça et j'ai travaillé très jeune en faisant de petits boulots : coursier, garçon de café, etc. Cela ne m'a pas empêché de faire ce que je voulais : la chanson, le cinéma, éventuellement les livres. Oui, autodidacte comme le mec d'Apple, bipolaire, paraît-il (rires)? Finalement, ça m'a plutôt servi. En revanche, j'ai des lacunes, les langues par exemple.

Vous évoquez votre enfance à Belleville, les copains, le rock, les cinémas, la vie sympa d'un quartier, pour avouer que cette convivialité a disparu aujourd'hui. La faute à la came, dites-vous ?

Bah oui, malheureusement. Je me souviens qu'à un moment, j'ai voulu déménager et acheter une maison dans le quartier de mon enfance, Mouzaïa. Mais ma femme m'a fait remar [...] Lire la suite