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Ecoutes : les courriers à Taubira révélés

Christiane Taubira s'adresse à la presse en marge du briefing hebdomadaire le 12 mars à l'issue du Conseil des ministres.

«Le Monde» a dévoilé le contenu des documents brandis par Christiane Taubira mercredi midi, à l'issue du Conseil des ministres.

Mercredi midi, après le Conseil des ministres, Christiane Taubira a improvisé une conférence de presse. «Non, je n’ai pas menti» et «non, je ne démissionnerai pas», a-t-elle déclaré, alors que l’opposition l’accuse d’avoir trompé les citoyens sur sa connaissance des écoutes et demande sa démission. «Non, je n’ai pas informé le président», a-t-elle également soutenu.

Or, Le Monde a publié mercredi après midi de larges extraits de ces documents, adressés à la Chancellerie, que Christiane Taubira a brandis mecredi, comme preuve de bonne foi - ou pour tenter un coup de poker. Et elle n'aurait sans doute pas dû...

On rembobine. Lundi : sur TF1, Christiane Taubira affirme avoir découvert les écoutes par la presse. Mardi soir : sur France 2, le Premier ministre reconnait que l’exécutif avait été prévenu de l’existence de ces écoutes au moment de l’ouverture d’une information judiciaire, le 26 février.

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Mercredi midi : Christiane Taubira dit avoir été informée de l’existence des écoutes seulement le 28 février. Et assure qu’elle n'avait «pas d’information» sur «la date, la durée et le contenu» des écoutes visant le prédecesseur de François Hollande.

L'après-midi, le Monde publie les extraits des courriers adressés à Christiane Taubira. Selon ces documents, la garde des Sceaux était informée, avec régularité, des évolutions de l’enquête sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. C'est ce qu'écrit directement à Christiane Taubira, le 26 février, Philippe Lagauche, avocat général près la cour d’appel de Paris : «Le juge d’instruction saisi du dossier dit «des financements libyens» de la campagne présidentielle de 2007 (dont il vous est régulièrement rendu compte sous la référence AS/13/2352/FIN) a en effet par ordonnance du 17 janvier (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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