Economie, sécurité... New York peine à se relever après l'épidémie de Covid-19

C'est tout juste si on l'a entendu arriver. Le SUV gris grand modèle glisse silencieusement le long du trottoir de la rue Mercer, dans le bas de Manhattan. En sortent trois lascars, pantalon au ras des fesses et grosses chaînes en or autour du cou. Seul le chauffeur attend au volant. Aux aguets. Après tout, les gars s'affichent hors de leur zone à Soho, le quartier ultra-chic de New York déserté depuis le début de la pandémie, au mois de mars. Alors, en attendant, les rues sont à eux. Une marque de sport prisée a rouvert ses portes. Ça tombe bien, le trafic de drogue se maintient, les dealers des cités ont du cash à dépenser.

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Crépusculaire. New York ne ressemble plus à New York. Avec 24 000 morts au printemps, la Grosse Pomme a payé un très lourd tribut au Covid-19. Elle peine depuis à se remettre debout. La peur, la ­misère, la drogue… Le virus a mis à nu des angoisses en pagaille. New York n'appartient plus aux New-Yorkais. Les sans-abri ont pris possession des grandes artères touristiques. Times Square crache encore des images sur ses écrans géants, mais il n'y a plus personne pour les regarder.

Où sont passées les foules d'étrangers qui posaient afin d'immortaliser leur passage dans la cité qui ne dort jamais? Si le tourisme national repart un peu, rien n'est comme avant. Les hôtels ont supprimé les consignes pour les ­bagages. Résultat : les gens errent avec leur valise dans les rues en ­attendant leu...


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