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Économie. Confronté à une “crise grave”, Airbus supprime 15 000 emplois

Alors que le secteur de l’aéronautique est durement touché par les conséquences de la pandémie de Covid-19, le géant européen a annoncé mardi un plan de restructuration qui va affecter principalement l’Allemagne et la France. Un plan critiqué par les syndicats et jugé “excessif” par le gouvernement français.

La direction d’Airbus a annoncé, mardi 30 juin à Toulouse, qu’elle allait supprimer 15 000 emplois. “Ces coupes étaient inévitables. La seule question était la sévérité des dégâts”, analyse une BBC fataliste. On connaît donc l’ampleur de cette restructuration : plus de 10 % des effectifs du constructeur européen aux 134 000 salariés.

Cette décision est une conséquence de la pandémie qui a cloué au sol des milliers d’avions depuis le mois de mars et qui fait souffrir l’ensemble du secteur de l’aéronautique. “En comparaison, Boeing a annoncé fin mai la suppression de 13 000 emplois dans le monde”, remarque le Seattle Times, le quotidien de la ville où est né le rival d’Airbus.

“Quand les avions ne volent pas, ils ne gagnent pas d’argent”, résume la BBC. Au bord de la faillite, les compagnies aériennes ont donc d’autres priorités que de renouveler leur flotte. Illustration avec les chiffres inquiétants empilés par le Wall Street Journal : 12 000 emplois perdus chez British Airways, 6 000 chez Qantas, jusqu’à 22 000 à la Lufthansa.

CNN évoque une perte de 84 milliards de dollars pour l’industrie en 2020 et rien ne garantit le retour des bénéfices en 2021. Selon Airbus, le trafic aérien pourrait ne retrouver son niveau d’avant l’épidémie qu’en 2023, voire 2025. Le transport aérien est “confronté à la crise la plus grave que ce secteur

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