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Ecomouv' cesse ses activités, 200 emplois supprimés

Daniele Meini, président d'Ecomouv'. La société, qui devait collecter l'écotaxe abandonnée par le gouvernement, a présenté un plan de cessation de ses activités et de suppression de l'ensemble des quelque 200 emplois qu'elle comptait. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - La société Ecomouv', qui devait collecter l'écotaxe abandonnée par le gouvernement, annonce mardi avoir présenté un plan de cessation de ses activités et de suppression de l'ensemble des quelque 200 emplois qu'elle comptait. Ségolène Royal a enterré l'écotaxe il y a deux mois après une réunion avec les transporteurs routiers qui refusaient de la payer, comme avant eux les "bonnets rouges" bretons, auteurs de plusieurs dégradations de matériels avant d'avoir gain de cause. "Cette décision entraîne des conséquences irrémédiables et rédhibitoires pour l'activité et l'avenir de l'entreprise", dit dans un communiqué la direction d'Ecomouv', qui employait 200 personnes à Metz. "En effet, la société Ecomouv' a été créée avec une mission unique et exclusive : l'exécution du contrat de partenariat signé le 20 octobre 2011 avec l'Etat." Ce texte confiait à la société, filiale du groupe italien Atlantia, la gestion et la collecte de l'écotaxe en échange d'un loyer annuel de plus de 200 millions d'euros. Ecomouv' avait déjà mis en place 173 portiques d'une valeur totale de 500.000 à un million d'euros. Ecomouv' précise qu'un plan de sauvegarde de l'emploi a été soumis aux organisations syndicales afin de préparer l'avenir de ses 200 salariés. L'écotaxe concernait aussi une centaine de douaniers à qui le gouvernement a promis une solution pérenne. L'Etat et Ecomouv' sont engagés dans une procédure juridique depuis que le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a annoncé la résiliation unilatérale de l'écotaxe, décision qui pourrait coûter en théorie un peu plus d'un milliard d'euros. (Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)