Ebola : persistance du virus dans le sperme 9 mois après

Nixx Photography/shutterstock.com
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Le virus Ebola persiste dans le sperme de certains survivants à l’épidémie jusqu’à au moins 9 mois après leur guérison. Une étude internationale récente confirme ce constat, déjà émis en octobre 2015 par une autre équipe sur une cohorte de survivants en Sierra Leone. Ces résultats rappellent l’importance du suivi des survivants afin de prévenir les risques de nouvelles flambées épidémiques.

Conduit en Guinée depuis novembre 2014, le programme PostEboGui1 a pour objectif de suivre, pendant 2 ans, une cohorte de plus de 700 adultes et enfants, ayant survécu à l’épidémie d’Ebola survenue en Afrique de l’Ouest en 2014. Dans ce cadre, des chercheurs ont effectué des prélèvements de liquides corporels (larmes, salive, selles, liquides vaginaux et sperme) sur une partie des survivants. D’abord le premier jour de l’étude, puis tous les 3 mois. Objectif, détecter la présence éventuelle du virus Ebola.

La présence du virus diminue avec le temps

Les premiers résultats confirment la persistance du virus dans le liquide séminal, jusqu’à 9 mois après la guérison. En outre, les chercheurs ont montré que la persistance du virus dans le liquide séminal diminue avec le temps.

Ainsi, le virus, présent dans 28,5 % des échantillons lors des prélèvements effectués entre le 1er et 3e mois, n’a ensuite été détecté qu’à hauteur de 16% entre le 4e et le 6e mois, puis 6,5% entre le 7e et le 9e mois, 3,5% entre le 10e et le 12e mois, et enfin 0% après 12 mois.

Améliorer le suivi des survivants pour réduire le risque de résurgence de l’épidémie

Ces observations soulignent la nécessité de recommander, au niveau international, l’utilisation de préservatifs par les survivants dans les mois suivant leur guérison. Par ailleurs, les chercheurs insistent sur l’importance de développer, voire de systématiser le suivi des survivants, afin de limiter les risques de recrudescence de l’épidémie.