Ebola : «une des épidémies qui pose le plus de défis» selon l'OMS

Deux membres de la Croix Rouge en intervention pour évacuer des personnes décédées du virus Ebola, à Conakry, en Guinée, le 31 mars.

Le virus a déjà tué 111 personnes en Afrique de l'Ouest.

L’épidémie de la fièvre Ebola en Afrique occidentale rend le travail des humanitaires très difficile. C'est «l'une des épidémies qui pose le plus de défis», depuis l'apparitionde la maladie il y a 40 ans, a estimé mardi l’Organisation mondiale de la santé, alors que le nombre de morts atteint 111.

Au cours d’un point de presse à Genève, Fukuda a estimé que la propagation de l’épidémie, qui a éclaté dans le sud de la Guinée, pour s’étendre vers Conakry, la capitale, et le pays voisin, le Liberia, était particulièrement inquiétante. «Nous n’avons pas eu jusqu’à présent d’épidémie d’Ebola dans cette partie de l’Afrique», a déclaré Fukuda, dont l’organisation a dépêché des équipes humanitaires sur place.

Des malades en Guinée, au Sierra Leone, au Libéria…

Selon les derniers chiffres publiés mardi par l’OMS, il y a 157 cas au total en Guinée, dont 101 mortels. Soixante-sept cas ont été confirmés par des analyses en laboratoire. Vingt cas ont été enregistrés à Conakry, une ville portuaire. Au Liberia, il y a eu 21 cas, dont 10 mortels. Cinq cas ont été confirmés par un laboratoire. Il y a aussi eu des cas en Sierra Leone, touchant des personnes soupçonnées d’avoir contracté la maladie en Guinée et qui sont mortes au Sierra Leone. Au Mali, il y a 9 cas suspects. Deux tests se sont révélés négatifs.

«Nous ne devrions pas accorder trop d’importance aux chiffres», a recommandé Stéphane Hugonnet, un expert médical de l’OMS, qui vient de rentrer de Guinée. «Ce qui est le plus important, c’est la tendance et la propagation de l’infection. Apparemment, il y a un risque que d’autres pays soient infectés, donc, nous devons à tout prix rester vigilants», a-t-il déclaré à la presse.

Le virus Ebola a été identifié pour la première fois dans les années 1970 dans ce qui est aujourd’hui la RDC. Les épidémies les plus violentes ont affiché un taux de mortalité de 90 %, et il n’y a ni vaccin ni traitement.

L’épidémie la (...)

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