Ebola : le Libéria ferme partiellement ses frontières

 

Un premier cas d’Ebola importé a été diagnostiqué au Nigéria. ©MSF
Un premier cas d’Ebola importé a été diagnostiqué au Nigéria. ©MSF

Un premier cas d’Ebola importé a été diagnostiqué au Nigéria. ©MSF

L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola se poursuit sans fléchir en Afrique de l’Ouest. Débutée en Guinée, elle semble se propager chaque jour davantage au travers des frontières. Un premier cas a d’ailleurs été diagnostiqué à Lagos, au Nigéria voisin. La victime est décédée. En réponse à cette propagation, la présidente libérienne a décidé de fermer partiellement les frontières de son pays.

Liberia_carte
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Carte du Libéria

Les autorités des pays touchés par l’épidémie d’Ebola réagissent. Au Libéria, la présidente du pays, Ellen Johnson Sirleaf a annoncé dimanche que la plupart des passages frontaliers au Liberia seraient fermés. Objectif, tenter de freiner la propagation du virus. Seuls certains points d’entrée comme les aéroports resteront ouverts, et des centres d’analyse y seront installés. Tous les voyageurs qui y passeront seront soumis à des tests de dépistage.

Premier cas importé au Nigéria

De son côté, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne recommande aucune restriction dans les échanges et les déplacements dans ces pays. « Le fait de fermer les frontières n’est souvent pas efficace », souligne d’ailleurs Gregory Härtl, porte parole de l’OMS. « A fortiori si elles ne le sont que partiellement. Partout dans le monde, des gens traversent les frontières de manière informelle. » Il poursuit. « Il est plus efficace de trouver les premiers cas infectés. C’est ainsi que l’on peut suivre tous les contacts. »

Au Nigéria, où une victime – la première dans ce pays – est décédée de la fièvre hémorragique le 25 juillet à Lagos, la plus grande compagnie aérienne nigériane, Arik Air, a suspendu tous ses vols vers le Libéria et la Sierra Leone. Selon la compagnie, cette décision a été prise par mesure de précaution pour lutter contre le virus. Le patient, âgé de 40 ans, était originaire de Monrovia, la capitale du Liberia. Arrivé à Lagos, la capitale économique nigériane de 20 millions d’habitants, via Lomé, au Togo, il avait été hospitalisé et mis en quarantaine.

Des victimes américaines

Le virus, très contagieux, a également touché deux citoyens américains, travaillant pour des ONG sur place. Le Dr Kent Brantly, directeur medical de la Samaritan’s Purse Ebola Consolidated Case Management Center à Monrovia, a été testé positif au virus Ebola. « Il est actuellement traité au centre de traitement contre l’Ebola de l’organisation, à l’hôpital ELWA de Monrovia », indique l’organisation non gouvernementale (ONG) Samaritan’s Purse sur son site Internet. Cette dernière ajoute qu’une autre Américaine, Nancy Writebol est également contaminée par le virus.

Au total, depuis le début de l’épidémie, 672 morts et plus de 1 200 cas ont été confirmés en la Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, d’après les chiffres de l’OMS diffusés le 27 juillet.