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«Ebdo», déjà en lutte pour sa survie financière

A la soirée de lancement du magazine «Ebdo», le 10 janvier, dans le VIe arrondissement de Paris.

Deux mois après son lancement, le magazine très critiqué pour la publication d'un article sur Nicolas Hulot est à court de trésorerie. Il n'a pas réalisé l'augmentation de capital sur laquelle il comptait.

Les mines sont graves, les sourires moins fréquents qu’à l’accoutumée. Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry, les deux actionnaires principaux d’Ebdo, reçoivent ce jeudi dans un bureau, de l’autre côté de la rue où le magazine a ses locaux. Ils sortent d’une réunion de crise avec la quarantaine de salariés du journal. La veille, ces derniers se sont rassemblés en assemblée générale, alarmés par des rumeurs de liquidation judiciaire, de plan social et de cessation de parution qui circulent en interne depuis quelques jours.

«Nous sommes à la croisée des chemins, reconnaît Laurent Beccaria auprès de Libération. On se bat. On explore toutes les pistes pour sauver le meilleur de ce journal.» Deux mois après le lancement plein d’ambitions d’Ebdo, il est déjà question de «sauver» le titre, très critiqué récemment pour la publication d’un article sur une plainte pour viol déposée contre Nicolas Hulot et classée sans suite. «Nous sommes face à ce moment de crise où tout se résout ou s’encalmine. Mais l’énergie est là.»

A défaut d’être flamboyants, aussi bien du point de vue des ventes que du côté éditorial, les débuts d’Ebdo ont été honnêtes. Mais le choix de sortir cette enquête mal ficelée, qui ne faisait pas l’unanimité dans la rédaction et la mauvaise publicité qui a suivi ont eu un effet dépressif sur la trajectoire anticipée. Alors que sort vendredi le dixième du numéro de l’hebdomadaire, le nombre d’abonnés stagne à 8 000 et les ventes au numéro sont tombées «entre 8 000 à 10 000», selon Beccaria, également patron des éditions des Arènes. Loin, très loin des objectifs (70 000 abonnés, 20 000 ventes). «On refait le business plan depuis un mois. Les hypothèses économiques ont pris une autre figure. On doit retravailler l’ensemble de l’équation (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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