Eaux métalliques: le pouvoir des plantes invasives contre la pollution industrielle [2/2]

Installée à Montpellier, dans le sud de la France, l'éco-chimiste Claude Grison a développé une solution pour lutter contre deux fléaux environnementaux : la pollution des eaux par les métaux lourds, et les plantes exotiques envahissantes. Reportage.

De notre envoyé spécial,

Clic. Clic. Clic. Au bord du Gardon de Mialet, trois silhouettes accroupies s'activent sous le soleil de midi. Ni la chaleur assommante, ni le doux bruissement de la rivière ne paraissent les perturber dans leur besogne. Sécateur en main et chapeau sur le crâne, elles tondent les frêles tiges aux larges feuilles vert émeraude qui envahissent la berge. L'opération est minutieuse, quasi chirurgicale. « On taille à la base du feuillage. Le but est d'empêcher la plante de se reconstituer grâce à la photosynthèse », précise Armelle Garcia, ingénieure et responsable des opérations au sein de la start-up BioInspir.

Elle est pourtant gracieuse, cette plante dont la canne creuse et rougeâtre rappelle celle du bambou. Introduite pour la première fois en Europe au Moyen-Âge pour ses qualités fourragères, la renouée du Japon a été élevée au rang de plante d'ornement. La beauté de son feuillage et son inflorescence parfumée lui ont même valu la médaille d'or de la société d'agriculture et d'horticulture d'Utrecht, aux Pays-Bas, en 1847.

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