Dérapage sur Hitler et les tziganes : amende requise contre le maire de Cholet

Le député-maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, le 26 mai 2006 à Cholet (Maine-et-Loire).

Gilles Bourdouleix avait lancé que le dictateur n'avait peut être «pas assez tué de tziganes» dans une histoire de terrain occupé.

Une amende de 750 à 5 000 euros a été requise mardi devant la cour d’appel d’Angers à l’encontre de Gilles Bourdouleix, député-maire (ex-UDI) de Cholet (Maine-et-Loire), poursuivi pour pour avoir estimé en juillet 2013 que Hitler n’avait «peut-être pas tué assez» de tziganes. Bourdouleix, qui en première instance avait été condamné à 3 000 euros d’amende avec sursis pour «apologie de crime contre l’Humanité», avait fait appel de ce jugement, s’estimant innocent au regard du contexte dans lequel ces propos avaient été tenus.

Les réquisitions du ministère public sont plus clémentes qu’en première instance, où 6 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende avaient été requis à l’encontre de l’élu. L’arrêt a été mis en délibéré au 20 mai.

Le 21 juillet 2013, au cours d’une altercation sur un terrain agricole de sa commune occupé illégalement par plus d’une centaine de caravanes de tziganes, dont certains lui avaient adressé le salut nazi, l’élu avait glissé à un journaliste «qu’Hitler n’en avait peut-être pas tué assez». L’avocat général Olivier Tcherkassof a dénoncé mardi «un dérapage verbal intolérable», tout en relevant le contexte particulier dans lequel les propos avaient été tenus.

Les avocats de neuf associations et organisations parties civiles ont demandé au minimum la confirmation de la sanction prononcée le 23 janvier en première instance. «Les propos qui ont été tenus sont graves et la loi doit s’appliquer», a soutenu Me Ivan Jurasinovic pour la Ligue des droits de l’homme «Cette phrase est extrêmement maladroite mais il l’a marmonnée sans s’adresser à personne», a assuré le défenseur de l’élu, Me Pierre Brossard. Bourdouleix, maire de Cholet depuis 1995, réélu le mois dernier, et député depuis 2002, avait été contraint de quitter l’UDI en raison de ses propos. Il encourt cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Lire la suite sur Liberation.fr

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